NAIROBI, le 21 septembre (IRIN) - Parmi les soldats de la 12ème brigade qui avaient déserté leur camp dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) la semaine dernière, 580 d'entre eux ont déjà rejoint leur base, a indiqué aux Nations unies mardi le porte-parole de l'armée.
« La MONUC a persuadé les déserteurs de retourner à leur caserne à Katale (à 50 kms au nord de Goma, la capitale du Nord Kivu) et de rejoindre les anciennes factions armées déjà intégrées dans l'armée », a déclaré le lieutenant colonel Thierry Provendier lors d'une conférence de presse à Kinshasa, la capitale du pays.
La plupart des déserteurs ont été trompés par leurs supérieurs. « Seuls leurs supérieurs voulaient déserter », a-t-il ajouté.
Le nombre de soldats qui ne sont toujours pas rentrés à la base n'a pas été communiqué.
En août dernier, le général Gabriël Amisi, à la tête de la 8ème région militaire du Nord Kivu, a déclaré qu'un nombre important de soldats avaient déserté pour se rallier à Laurent Nkunda, un ex-général en rupture de ban avec l'armée qui fomente une rébellion avec des Tutsis congolais.
Cependant, le lieutenant général Kisempia Sungilanga, le chef d'état-major des forces armées de la RDC, a déclaré, le 13 septembre, lors d'une conférence de presse à Kinshasa, que les désertions de soldats qui avaient été rapportées n'étaient que « désinformation ». De plus, une lettre attribuée à Laurent Nkunda dément les revendications faites contre lui.
Selon le lieutenant colonel Provendier, les soldats de la 8ème région militaire soutiennent la MONUC dans ses efforts visant à mettre fin aux vagues de désertions.
« Entre le 12 et 15 septembre trois opérations ont été lancées par la Brigade de la MONUC du Nord Kivu pour éviter que la situation ne dégénère », a précisé le lieutenant colonel Provendier.