La deuxième revue de la performance du Portefeuille de la Banque mondiale qui s’est tenue les 7 et 8 avril à Kinshasa, a abouti à la reconnaissance, dans le chef des responsables de la Banque mondiale, de certaines contingences qui empêchent une bonne exécution des 17 projets financés par cette institution financière internationale en RDC.

Toutefois, la Banque mondiale appelle le gouvernement congolais bénéficiaire de ces projets à une stricte application des recommandations issues de ces assises.Les participants à ce forum ont posé un diagnostic de choc pour identifier les obstacles à une mise en œuvre diligente des programmes avec des objectifs et des actions beaucoup plus visibles.Le directeur général du BCECO (Bureau central de coopération) Matata Ponyo qui a présenté la synthèse des travaux, a noté dans les recommandations, la nécessité de la préparation et du transfert des projets au niveau du ministère, l’amélioration de la coordination, la nécessité de capter l’information d’une manière globale et l’harmonisation de l’information au niveau des bailleurs de fonds.

Les participants ont recommandé aux autorités congolaises le transfert progressif des actions des fiduciaires et de doter les agences d’exécution de moyens techniques pour le suivi et l’évaluation en province.Concernant les mesures spécifiques visant à améliorer la mise en œuvre des projets, les assises de Kinshasa recommandent aux autorités de concevoir un processus simplifié pour examiner toutes les questions fiscales, d’appliquer rapidement les actions, d’accélérer la réforme des finances publiques, d’instaurer un cadre des marchés publics pour les rendre plus performants et de réduire le changement fréquent des chefs des projets (durée d’au moins 3 ans).

Il a été aussi recommandé d’harmoniser les interventions au niveau des partenaires de même qu’au niveau des projets.Les participants ont par ailleurs revu les mécanismes de suivi, en ce qu’ils ont souhaité la mise en place d’un cadre d’exécution correct. D’autres volets comme le Plan d’action du décaissement (moyen terme), le Plan d’action anti corruption, le suivi et l’évaluation des projets (développement des statistiques) ont été examinés ainsi que le volet socio environnemental.
La revue du Portefeuille de la Banque mondiale en RDC sera suivie, fin mai, d’un forum sur l’efficacité de l’aide de la Banque à la RDC afin de valider la contribution de cette institution financière internationale.