Une mission humanitaire conduite par le chef de bureau de la MONUC /Lubumbashi, au Katanga a fait état hier samedi des conditions de vie difficiles auxquelles sont confrontés des milliers de déplacés dans le territoire de Mitwaba. Répartis sur cinq sites, ces déplacés ne bénéficient d'aucune assistance en vivres, rapporte radiookpai.net

Tous, enfants et adultes, présentent des signes manifestes de la malnutrition. Ils n'ont pour nourriture que des épluchures du manioc, un aliment destiné au bétail. L'état d'extrême pauvreté dans lequel ils se trouvent ne leur permet pas de trouver mieux. Selon une source proche de MSF/Belgique, la seule Ong internationale qui s'occupe des déplacés, la malnutrition de ces personnes est à un stade très avancé.

Cette situation est d'autant plus préoccupante que le spectre de l'insécurité qui plane dans la zone n'est pas de nature à améliorer tant soit peu les conditions de vie de ces déplacés. Pas plus tard qu'il y a deux jours, des affrontements ont encore été signalés à Tonga, localité située à plus ou moins 35 Km de Mitwaba. En plus, presque tous les villages aux alentours de ce territoire situé à plus ou moins 500 Km de la capitale du cuivre ont été brûlés. Difficile dans ces conditions d'envisager même le retour des déplacés dans leurs contrées d'origine respectives.