A partir de cette nuit, à minuit, la campagne électorale pour le second tour du scrutin présidentiel démarre. L'heure est aux derniers réglages dans les deux camps où l'ambiance est celle d'une veillée d'arme. A l'Alliance pour la majorité présidentielle (Amp) de Joseph Kabila, comme à l'Union pour la nation (Un) de son challenger Jean-Pierre Bemba, tout est au point pour la bataille, rapporte radiookapi.net
Dans le camp présidentiel, toutes les structures de la campagne sont déjà en alerte, a dit le secrétaire permanent adjoint de l'Amp, Lambert Mende. «Toutes les structures sont en alerte. Et à minuit pile, certaines vont commencer la campagne d'affichage, et dès demain, le contact avec le corps électoral va avoir lieu comme prévu», a-t-il déclaré. Selon la source, les propagandistes de cette coalition seront déployés partout sur l'ensemble du territoire congolais, en dépit des conditions incertaines dans quelques contrées du pays. A ce sujet, Lambert Mende espère que l'arrivée du général Kalume Numbi va créer, en peu de temps, des conditions susceptibles de permettre à tous les candidats de faire leur campagne partout.
A l'Union pour la nation, c'est la même fièvre électorale sur fond de la même détermination. «Nous sommes prêts à trois niveaux : au niveau des hommes, au niveau de la logistiques ainsi qu'au niveau du message à transmettre aux Congolais pour leur expliquer pourquoi ils doivent porter leur choix sur la personne de notre candidat Jean-Pierre Bemba», a indiqué pour sa part Thomas Luhaka, le secrétaire exécutif du MLC Une seule inquiétude cependant : dans le camp du candidat Bemba, le déploiement de la garde présidentielle ne rassure pas. «Les conditions sécuritaires ne sont pas totalement remplies. La garde présidentielle est déployée dans tous les coins de la République. Ils sont à Kisangani, à Kindu, à Goma, à Bukavu, à Lubumbashi? Et cela n'est pas de nature à favoriser une liberté de mouvement pour une campagne aisée. Comme ils sont là, nous demandons qu'ils soient cantonnés de manière à permettre à nos militants de circuler librement et à faire leur campagne», a souligné le successeur de Olivier Kamitatu à l'Assemblée nationale issue des accords de Sun City.