Pendant que la presse internationale avance le chiffre de trente, le gouvernement de la République démocratique du Congo, à travers son porte-parole, le ministre de l'Information et Presse et Communication nationale, Toussaint Tshilombo Send, parle de plus de cent personnes tuées et plusieurs dizaines des blessées, à la suite du déraillement d'un train.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, un train de marchandises a déraillé au Kasaï Occidental, a déclaré à l'AFP Médard Ilunga, Administrateur-délégué général de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC).

L'accident s'est produit à la hauteur de la rivière Luembe, à 170 km au nord de Kananga, chef-lieu du Kasaï Occidental. Le train assurait la liaison Ilebo-Kananga, deux villes distantes de 300 km, selon M. Ilunga.

Le responsable de la SNCC, qui a déploré « des pertes en vies humaines » survenues lors de l'accident, a précisé que les victimes étaient «des passagers clandestins qui ont l'habitude de prendre place à bord des wagons de marchandises à l'insu des agents» de la SNCC.

Une enquête a été initiée par la direction régionale de la SNCC pour déterminer les causes de l'accident. Toutefois, apprend-on, ce train a déraillé pendant qu'il dévalait la pente de la rivière Luembe située la Bakwa Kenga et Mweka.

Sur instruction du chef de l'Etat, une délégation du gouvernement composée des ministres de l'Intérieur, de la Santé, des Transports et Voies des communications, des Affaires humanitaires s'est rendue sur le lieu pour s'enquérir de la situation, réconforter les blessés et apporter une aide d'urgence.

C'est le deuxième accident survenu au Kasaï Occidental en l'espace de trois semaines.

Les accidents de train sont assez fréquents en RDC dont le réseau ferroviaire mis en service à l'époque coloniale a été très peu entretenu depuis l'indépendance (1960).