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Lambert Mende: les propos d'Etienne Tshisekedi « erratiques »

L'Avenir - 8 novembre 2011
Lambert Mende
Réagissant hier aux propos du lider maximo Etienne Tshisekedi wa Mulumba intervenant au téléphone de la RLTV à partir d’Afrique du Sud, Lambert Mende, porte-parole du Gouvernement et ministre de la Communication et Médias les a qualifiés de « raisonnement erratique » qui ne peut pas surprendre un esprit logique. Si je suis avec Tshisekedi, qui sont ces gens-là qui sont entrain de m’insulter dehors, s’est-il interrogé.

Pour lui, on a assisté à une pantalonnade que l’on peut résumer comme une fuite en avant d’une personnalité historique, mais qui n’a peut-être pas su se retirer à temps et qui se rend compte que les élections qui sont peut-être les dernières auxquelles il va pouvoir participer ne vont pas aboutir à sa réussite.

Ayant pris des mesures conservatoires, parce qu’il fallait arrêter l’appel à la violence, le Gouvernement exige aux autorités judiciaires, à la CENI et au CSAC de faire de même. C’est ici qu’il convient de donner raison à l’Eglise catholique qui, il y a quelques jours, a appelé les candidats présidentiables à revoir leurs ambitions à la baisse, au risque de préparer inutilement la population à la contestation.

Intervenant dimanche dernier au téléphone à la Radio Télévision Lisanga (RLTV), Etienne Tshisekedi s’est proclamé président de la République suivant la logique selon laquelle c’est lui qui a la majorité aujourd’hui. Pour justifier sa majorité, il a déclaré que Joseph Kabila n’a plus de majorité, parce que certains de ses collaborateurs les plus en vue l’ont quitté. Ils sont avec lui le jour, la nuit ils sont à l’UDPS. Il a cité nommément Lambert Mende, ministre de la Communication et Médias et Evariste Boshab, président de l’Assemblée nationale.

Il s’agit des propos qui ne pouvaient pas laisser Lambert Mende indifférent, qui a qualifié le raisonnement du président de l’UDPS d’ « erratique qui ne peut pas surprendre un esprit logique ». « Que je sois avec Tshisekedi, vous voyez vous-même que non. Si je suis avec Tshisekedi, qui sont ces gens-là qui sont entrain de m’insulter dehors ? Ce sont des Tshisekedistes. C’est comme ça que l’on traite des gens qui sont avec vous ? » Donc pour lui, il y a une errance mentale et il faut beaucoup s’inquiéter de l’équilibre mental de notre aîné qui dit une chose, puis dit le contraire. Il pense qu’on ne peut pas être candidat président de la République et en même temps discréditer le processus électoral.

En plus, dire que les élections ne sont plus nécessaires, qu’on est déjà président de la République, parce qu’on est une vedette de foules, c’est comme qui dirait que tous nos musiciens sont des présidents de la République. Papa Wemba, Koffi sont des présidents parce qu’ils drainent des foules. « C’est vraiment quelque chose qui ne nous inquiète pas pour l’aspect pratique des choses, pour la santé de quelqu’un qui est un monument de l’histoire de ce pays et qui commence à dire des choses qui peuvent amener les gens à se poser des questions », a indiqué Lambert Mende, qui a voulu savoir comment le pays peut avoir risqué, d’avoir quelqu’un comme ça à la tête ? Quelqu’un qui peut dire à un haut responsable d’une commission électorale nationale « Okolela na monoko ya mboka » (Traduisez : vous allez pleurer en votre langue maternelle).

Tshisekedi a-t-il peur des élections ?

Est-ce que ce sont les choses qu’on peut attendre d’un responsable qui doit exercer les fonctions même d’un bourgmestre ? Quelqu’un qui aspire à devenir président de la République peut-il tenir un tel langage ? Non, a répondu le ministre, qui pense que nous avons assisté hier à une pantalonnade que l’on peut résumer comme une fuite en avant d’une personnalité historique, mais qui n’a pas su se retirer à temps et qui se rend compte que les élections qui sont peut-être les dernières auxquelles il va pouvoir participer ne vont pas aboutir à sa réussite.

Alors, il a décidé la politique de la terre brûlée pour obtenir ne fusse que la non-organisation des élections et obtenir une sorte de table-ronde, une négociation autour de laquelle il pourra chercher un partage de pouvoir qui lui permettrait de rentrer aux affaires. C’est comme ça qu’on peut lire cela, si on raisonne un peu, surtout que seul M. Tshisekedi sait le pourquoi de ses actes. « Moi je ne peux pas me faire l’exégèse de ce qu’il est entrain de déclarer, de ce qu’il est en train de faire. Je constate comme vous qu’il y a des choses qu’il dit qui ne sont conformes ni avec le statut qui est de leader politique qui est le sien, aspirant à la candidature à la fonction suprême du pays, et éventuellement ami politique de ce qu’il prétend être ses amis. Qu’il injurie pendant le jour et dont il annonce à la nation qu’ils l’ont rejoint la veille. C’est assez bizarre, j’en perds mon latin en tout cas », dit-il.

Des actes répréhensibles

Comme on peut bien s’en rendre compte, l’acte est totalement répréhensible. C’est donc une infraction pénale. Mais étant donné que le Gouvernement n’a pas pour tâche de réprimer les infractions, celui-ci attend que les autorités judiciaires puissent se saisir de ce cas de quelqu’un qui s’autoproclame président de la République. « Nous sommes dans le domaine du coup d’Etat, de la haute trahison, de l’insulte aux institutions constitutionnelles de ce pays. Nous attendons également que le cas de ce candidat qui rejette les élections puisse être traité par la CENI », dit-il, avant d’informer à l’opinion que le Gouvernement n’a pas les compétences de la CENI et nous attendons aussi le cas des médias qui relayent les messages de la violence. « On a entendu M. Tshisekedi demander aux Congolais à rentrer d’autres congolais, à taper les policiers, à s’occuper de leurs femmes et enfants... » Et donc, c’est tellement grave, que le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) doit s’en saisir. « Nous attendons de ces trois instances qu’elles puissent faire leur travail. Le Gouvernement a pris les mesures conservatoires, parce qu’il fallait arrêter l’appel à la violence, c’est ce que nous avons fait ».

L’Eglise catholique a prévenu contre les propos extrémistes

L’Eglise catholique qui a eu à déléguer une équipe en Europe, précisément à Bruxelles, avait déjà vu les dangers d’une campagne où tous les candidats veulent gagner les élections à 100%. Les élections approchent au galop. En lieu et place du plaisir qui devrait gagner les foyers des militants ou combattants (c’est selon), c’est plutôt l’angoisse qui les hante. Chaque Congolais sait qu’au finish, Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi se disputeront le fauteuil. Les deux attaquants tiennent presque le même langage et avancent un pronostic appuyé d’un score identique. Etienne Tshisekedi avait dit au Katanga qu’il sera élu là-bas et ailleurs avec le maximum de suffrages, et que même Joseph Kabila voterait pour lui.

A Kinshasa et partout dans le pays, la MP a lancé : « Na Raïs 100 % sûr ». Il se dit capable de prodiguer conseil à l’opposition qui n’arrive pas à se mettre d’accord sur une candidature unique et commune. Entre-temps, chaque jour qui passe apporte son chapelet d’incompréhensions, de violence et de sang en divers coins et recoins d’une Rd Congo aux dimensions d’un continent. Un ou deux morts à Kinshasa, des échauffourées entre les éléments de la Police nationale et les combattants de l’UDPS avec mort d’homme à Mbuji-Mayi. Vive tension à Goma à la suite de l’enlèvement d’un musicien populaire qui chante pour un candidat de l’opposition et non le Raïs, tentative d’arrestation d’un député provincial à la hauteur du marché de l’UPN, alors que la campagne électorale est ouverte.

Algarade et bagarre quotidien entre combattants et militants qui exhibent biceps, armes blanches et maintenant déjà armes à feu. Les militants de la Majorité présidentielle s’attaquent visiblement à ceux de l’UDPS au hasard de leur ballades diurnes ou nocturnes et vice-versa. Kinshasa et la Rd Congo prennent peur et se demandent finalement si « Na Raïs 100% sûr » ou « 100% Tshitshi » ne veulent pas simplement dire « Sans élections, ou élections dans un bain de Sang ? » C’est vraiment le cas de le dire parce que maintenant, face à la menace persistante et la peur des élections non apaisées, les ménagères se font des soucis et ne pensent qu’à se constituer quelques provisions en prévision du mauvais temps, de la guerre, des affrontements qui désormais pointent à l’horizon. Les parents nantis ont commencé à envoyer leurs enfants ailleurs pour les mettre à l’abri d’éventuels troubles. Le Congo prudent vit dans la torpeur.

Il ne peut pas en être autrement lorsqu’à Lubumbashi, le Gouverneur prône l’accalmie, au moment où le président de l’Assemblée provinciale déterre la hache de guerre contre les non-originaires qu’il exclut d’autorité du processus électoral au Katanga. Ce dernier allume le feu, tandis que le premier cité joue au sapeur-pompier. Que Tshisekedi, soit disant apôtre de la démocratie s’autoproclame président de la République, que l’UDPS et le PPRD se tirent à boulets rouges à longueur des journées, que les uns et les autres préparent leur monde à la contestation des résultats par la casse, que les menaces à peine voilées prennent le dessus sur les bonnes intentions et slogans « des élections libres et apaisées » prouve à suffisance qu’en définitive, les hommes au pouvoir et les tenants de l’opposition jouent au cache-cache et ne veulent pas des élections, se moquent du peuple et veulent que 100% pour, deviennent 100% Sans rien, c’est-à-dire, Sans élections ou simplement 100% Sang.

Il est encore permis de croire à des élections apaisées, à condition pour les uns et les autres de revenir au bon sentiment. Car en effet, les élections ne sont pas une fatalité, mais une étape vers la consolidation de la démocratie.

David MAHOUNGOU9 nov. 2011 05:05
La réalisation du projet global d'une quelconque Société, élaboré par une formation politique, implique une participation au sens plein du terme. En effet, la participation est cette dialectique de l'individu et du groupe qui seule peut engendrer le changement et la créativité. Ainsi, une formation politique qui se veut moderne ne peut se fonder sur la conception d'un seul individu; elle doit se focaliser, au contraire, sur une stratégie qui consiste à recréer un tissu d'affinités afin de ne pas tomber dans le piège du sectarisme.

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