Les quartiers Hewa Bora et Kalebuka sont les plus visés par ces tracasseries. Le commandant de la garde républicaine actuellement en mission au chef-lieu de la province du Katanga n'exclut pas que ce soit réellement ses éléments qui sont pointés du doigt. Cependant, d'après lui, il n'est pas non plus exclu que les auteurs de ces tracasseries viennent d'autres couches de la population, rapporte radiookapi.net
Le dernier cas en date est celui des extorsions des biens des habitants dans le quartier Kabeluka. Cela s'est passé mardi dernier. Déjà lundi, une femme du même quartier a été détenue par des éléments identifiés comme appartenant à la garde républicaine. Cette femme n'aurait été libérée qu'après avoir payé une somme de dix mille francs congolais.
Selon d'autres témoignages recueillis dans ce quartier, rien qu'au cours du mois d'août, des habitants ont perdu chèvres, poules et produits de champs, pris de force par les éléments de la même unité.
Dans le même temps, à Hewa Bora, les habitants dénoncent l'érection des barrages dans les rues. Un habitant de la place raconte : « Juste au début de l'aéroport, ils arrêtent les gens et imposent leur loi. C'est comme à l'époque de Mobutu. Ce sont des intimidations. Si vous êtes à vélo, ils réquisitionnent votre vélo et vous restez là jusqu'à ce qu'ils terminent leurs courses. Si vous résistez, ils vous tabassent. En outre, ils exigent de l'argent aux passants, prennent de force leurs biens, le manioc, la braise, et tout ce qu'ils trouvent sur eux. C'est obligatoire, chaque passant doit leur laisser quelque chose ».
Informé, le commandant de la garde républicaine, présentement en mission d'inspection à Lubumbashi, promet de vérifier les faits et de punir les coupables s'ils sont identifiés. Mais, le général Dieudonné Banze insiste aussi sur le fait que toute tracasserie n'est pas nécessairement à mettre sur le dos de la garde républicaine. « Moi-même je me plains aussi. Le dimanche, on a tiré sur un de mes lieutenants par des hommes armés non autrement identifiés. Il sera enterré demain. D'une manière générale, la criminalité, c'est partout au monde, des cas d'indiscipline, cela peut arriver, mais il faut dénoncer, il faut venir en nos bureaux présenter des cas avec précision pour nous aider à identifier les coupables et à les arrêter », a-t-il expliqué. Le général Banza de pousuivre : « Moi je m'insurge toujours contre ces allégations qui d'emblée accusent la garde républicaine. Les criminels peuvent venir de toutes les couches de la population : militaire, civile, policière, et même de quelques éléments incontrôlés de la garde républicaine. Je suis à Lubumbashi, comme vous n'informez, je vais m'en occuper, je vais descendre sur le lieu, contacter les personnes lésées? »