Le général rebelle Laurent Nkunda revient sur ses pas et affirme, dans une lettre envoyée aux autorités de la province du Nord Kivu (est de la République démocratique du Congo) et à la Mission de l'Onu dans le pays (la Monuc), ne pas vouloir rallumer la guerre dans le pays. Fin août, une autre missive de l'ex-général - protagoniste de la violente campagne militaire de l'été 2004 dans l'est de la République démocratique du Congo, qui avait culminé par la prise de Bukavu (chef-lieu du Sud Kivu) - avait été largement diffusée par la presse congolaise et internationale, dans laquelle il menaçait d'envahir de nouveau l'est du pays pour y ramener la paix et aider les banyamulenge, la population d'origine rwandaise qui vit au Kivu. L'intense activité épistolaire de Nkunda l'a rapporté de façon imprévue sur les devants de la scène après plusieurs mois de silence, durant lesquels plus aucune nouvelle n'avait circulé sur son compte ni sur celui de son compagnon d'aventure au Kivu, le colonel Jules Mutebusi. D'après des rumeurs et des indiscrétions jamais confirmées, les deux hommes, membres de premier plan du mouvement rebelle pro-rwandais (le Rassemblement congolais pour la démocratie, Rcd-Goma) qui à l'époque du conflit contrôlait une bonne partie des régions orientales du Congo, auraient trouvé refuge dans le Rwanda voisin, parmi les compagnons d'une époque. Juste ces derniers jours, un mandat d'arrêt international a été lancé à l'encontre de Nkunda et Mutebusi pour insurrection, crimes de guerre et contre l'humanité. En vertu de ce mandat, les autorités des pays où les deux militaires pourraient résider sont tenues de procéder à leur capture et de les remettre au gouvernement de Kinshasa.