L'interpellation, mercredi, de ces membres du gouvernement par les députés a principalement tourné autour de la spoliation et de l'aliénation des espaces et biens immeubles de l'Etat par des tiers. Tous les ministres passés ont reconnu le fait et sollicité la mise sur pied des commissions parlementaires pour tirer au clair les différents dossiers et permettre à l'Etat congolais d'être rétabli dans ses droits, rapporte radiookapi.net
Les ministres interpellés étaient Joseph Nzanga Mobutu de l'agriculture, Tshilombo Send de l'Information, Presse et Communication nationale, Salomom Banamuhere de l'Energie, Didace Pembe de l'Environnement, Pardonne Kaliba de la Jeunesse et des Sports, Maker Mwangu de l'Enseignement primaire, secondaire et professionnel et Liliane Pande des Affaires Foncières
Autour des terrains du ministère de l'agriculture en face de l'ISC et de l'ACP sur l'avenue Tombalbaye, aliénés au profit des constructions privées, les ministres de tutelle ont déclaré que ces dossiers sont antérieurs à leur investiture. Les deux ministres se sont remis à une commission parlementaire pour faire la lumière et rétablir l'Etat dans ses droits. Toussaint Tshilombo de l'Information et Presse a également sollicité l'autorisation de l'Assemblée nationale pour démolir l'immeuble en construction dans l'enceinte de l'ACP. Quant aux autres domaines publics dits spoliés, notamment le jardin zoologique, le cimetières de Kasa Vubu et le terrain de l'Office des route en face du ministère des Affaires étrangères, les ministres de l'EPSP, de l'Environnement et Affaires foncières ont souligné qu'il ne s'agit pas de spoliation mais des contrats de partenariat signés, pour des raisons, soit de réhabilitation, soit d'autofinancement. Cas de l'athénée de la Gare. Quant au cimetière de Kasa-Vubu, il s'agit plutôt, a dit le ministre, de sa mise en valeur.
Toutefois, ces ministres ont aussi sollicité la mise en place des commissions parlementaires pour clarifier les termes des contrats. A la suite des questions et suggestions des députés, l'Assemblée a adopté de confier le problème aux commissions parlementaires d'infrastructures, socioculturelle et ressources naturelles pour des clarifications et des propositions des solutions.
L'un des initiateurs des questions orales de la plénière du jour, le député Clément Kanku Bukasa, s'est dit « un peu satisfait des explications » de ces ministres aux questions posées lors du débat. Pour ce député, les terrains et bâtiments de l'Etat spoliés doivent être restitués. La question sera traitée par les différentes commissions parlementaires correspondantes.