Laurent Nkunda, qui dirige actuellement un mouvement d'insurrection dans la province du Nord-Kivu, figure parmi les personnes visées par la Cour d'appel internationale (CPI). Cette instance judiciaire internationale vient d'ouvrir des enquêtes dans les provinces du Kivu. Selon un confrère, la CPI va maintenant s'attaquer aux faits qui se sont déroulés au Kivu après l'Ituri, dans la province Orientale. Elle estime que le Kivu constitue une autre zone où les groupes armés et leurs leaders ont commis plusieurs crimes de guerre ou crime contre l'humanité.
Laurent Nkunda ne figure pas seul sur la liste de la CPI puisque notre source cite aussi les membres FDLR (Forces démocratique de libération du Rwanda), qui se sont illustrés par des atrocités commises dans cette partie du pays.
La sourc rappelle les exactions et massacres commis à Kasika, Makobola, dans le Sud-Kivu où les femmes avaient été enterrées vivantes à Mwenga sans oublier les abominables viols perpétrés sur des femmes. Ce qui ne manquera pas d'attirer l'attention des enquêteurs qui ont le devoir de faire la lumière sur tous ces faits répréhensibles.
On se souviendra qu'à ce jour la CPI poursuit à La Haye, en Hollande, les chefs de guerre de l'Ituri Thomas Lubanga et Germain Katanga. Certaines sources laissent entendre que les enquêtes de la CPI ne s'arrêteront pas uniquement dans les deux provinces, car toute la République est concernée. Le Katanga, l'Equateur, le Sud-Kivu, la ville de Kinshasa, ainsi que d'autres entités territoriales n'échapperont pas aux enquêtes pour ceux qui ont commis des crimes contre l'humanité.
La Cour pénale internationale et ses enquêteurs ont tout intérêt à ne pas se laisser influencer par des lobbies, parce que celles-ci tenteront d'exercer des pressions sur eux et essayeront d'entraver leur travail et leur tâche. « Cette tâche est certes délicate, mais la vérité et le droit devront primer sur le tout ».