2 journalistes assassinés, 163 journalistes menacés et 38 chaînes de télévision fermées injustement, tel est le résultat du rapport 2007 présenté ce lundi à Kinshasa par cette ONG sur l'état de la liberté de la presse dans ce pays, à l'occasion du 59e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, rapporte radiookapi.net
Après une année d'observation, Journaliste en Danger (JED) dénonce des délits de presse de la part du gouvernement, des hommes en uniforme, notamment l'assassinat de 2 journalistes. Son secrétaire général, Tshivis Tshivuadi, rappelle que la décision de fermer les 38 médias, sous prétexte de les assainir, a été prise en conseil des ministres. « Je suis en mesure de vous dire que dès le lendemain de la publication de cette mesure, 80% de ces chaînes sont allées régulariser leur situation. Et s'il s'agit que des problèmes administratifs, pourquoi ne sont-elles pas toujours autorisées à fonctionner depuis qu'elles ont régularisé leur situation ? », s'est-il demandé. Et M. Tshivis d'ajouter : «Vous avez entendu l'ancien ministre de la Presse et Communication dire que de toutes les façons, l'objectif était d'arriver au maximum à une dizaine de chaînes de télévision. Il y a donc une mort programmée de tous ces médias. On ne peut pas dire qu'on veut instaurer la démocratie qui signifie aussi la liberté d'expression si l'on veut réduire tous les espaces de liberté pour que finalement nous ne puissions avoir qu'autant de RTNC, partout des RTNC, [Ndlr : la RTNC est la Radio Télévision nationale congolaise] partout des informations protocolaires,...»