A quelques jours de son départ définitif de la RDC et alors que l’année tire vers sa fin, William Lacy Swing, celui qui a dirigé la Mission des Nations Unies au Congo (MONUC) pendant 4 ans, a voulu rencontrer l’ensemble du personnel à Kinshasa pour lui dire non seulement aurevoir, mais lui souhaiter ses voeux. C’était le 12 décembre dernier sur un des sites de la MONUC à Kinshasa.
Le Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU en RDC a longuement remercié le personnel pour tout le soutien et la sympathie dont il a bénéficié durant son mandat, avant de demander qu’il en soit autant pour son successeur.
Pour ce successeur déjà connu, le Britannique Alan Doss qui sera là selon M. Swing dans la première dizaine de janvier 2008, il n’a eu que des mots encourageants: «C’est quelqu’un d’expérimenté et de professionnel. Il est même un des meilleurs professionnels de tous les 19 Représentants spéciaux dans le monde, et il connaît le Congo pour y avoir travaillé trois ans comme Représentant du PNUD». C’est pourquoi a-t-il souligné: «vous devez lui apporter le même soutien et la même amitié».
Mais le Représentant Spécial a rappelé au personnel pourquoi il est ici en RDC. «Notre mission c’est d’aider à ramener une paix définitive et à construire cette paix dans ce pays qui n’a que trop souffert».
Pour cela il a fait la genèse de la mission, depuis les accords de Lusaka, en passant par la transition jusqu’au processus électoral dont la finalité a été les élections et la mise en place des différentes institutions politiques.
«Le chemin parcouru est satisfaisant, car nous avons fait beaucoup de choses, mais l’Est et particulièrement le Nord Kivu reste un problème» dira t-il avec une pointe de regret dans la voix. Puis il ajoutera «nous continuerons d’apporter notre soutien à l’Armée de la RDC avec l’obligation de protéger la vie des civils comme le précise notre mandat, et je suis sûr que nous réussirons».
Interrogé sur la mauvaise perception que se font les Congolais sur le travail de la MONUC, William Swing dira: « il y a effectivement un déficit d’appréciation de la population par rapport à ce que fait la MONUC. Les espoirs sont souvent trop grands et les institutions de l’Etat ont parfois très peu de capacités à remplir cet espoir. Malheureusement la MONUC n’a pas aussi toutes les capacités pour combler ce gap. Il y a eu peut être aussi un déficit d’information pour nous faire comprendre, nous devrons encore faire plus», a-t-il dit.
Le Général Babacar Gaye, commandant de la force de la MONUC a pris la parole au nom de tout le personnel pour remercier William Swing pour tout ce qu’il a fait pour la mission et la RDC, notamment pour les remarquables résultats obtenus. «Nos prières vont seulement vous accompagner pour votre santé et votre longévité», a-t-il dit en conclusion.
La très longue ovation du public qui a suivi ces propos du Général Gaye est à n’en point douter symbolique de l’inestimable cadeau que chaque membre du personnel aurait sans doute voulu apporter à ce chef qui n’a ménagé ni son temps, si sa santé pour se mettre au service de la RDC. Un exemple à suivre…