De hauts responsables de l'armée congolaise et ougandaise se sont rencontrés ce week-end dans la ville frontalière d'Ariwara pour parler le la présence de quelque 400 rebelles ougandais de l'Armée de résistance du seigneur (Lra) dans l'est de la République Démocratique du Congo, rapporte aujourd'hui la presse ougandaise. Le commandant de la neuvième région militaire congolaise, le général Padiri Bulenda, a informé le chef des services secrets militaires ougandais, le colonel James Mugira, d'une rencontre advenue entre des militaires congolais et les rebelles qui stationnent depuis près de 2 semaines dans la zone de Losa, dans le nord-est de la République Démocratique du Congo. Selon le quotidien de Kampala New Vision, le général congolais a expliqué que les rebelles refusaient de déposer leurs armes et avaient même demandé le soutien de Kinshasa dans leur lutte contre le pouvoir ougandais. Le général Bulanda a ajouté que 2.000 soldats avaient été dépêchés dans la localité d'Aru (proche de la frontière ougandaise), prêts à intervenir pour désarmer les rebelles par la force si nécessaire. Le colonel ougandais a demandé à ce que le gouvernement congolais procède le plus rapidement possible au désarmement des rebelles et offert son soutien militaire, affirmant avoir proposé des opérations militaires ougandaises sur un territoire limité sous la supervision de Kinshasa. Selon le quotidien indépendant ougandais The Monitor, des milliers de soldats ougandais seraient amassés à la frontière. Les rebelles ougandais sont entrés au Congo guidés par le numéro 2 du mouvement, Vincent Otti, il y a une quinzaine de jours pour échapper aux militaires ougandais qui les poursuivaient dans le sud du Soudan. Le Lra, particulièrement actif dans le nord de l'Ouganda depuis près de 18 ans, a tué, selon les estimations les plus diffuses, plus de 100.000 personnes, provoqué plus d'un million de réfugiés et kidnappé plus de 25.000 mineurs pour les forcer à combattre ou les réduire à l'esclavage.