Mes Chers
Compatriotes,
Nous voici, une fois encore, à une charnière entre deux années.
Une s'achève, et une autre commence. Puissent la première s'en
aller avec sa part d'inachevé et d'insatisfactions, et la
deuxième nous apporter lumière et espoir ! C'est donc porté par
cette grande espérance que Je viens à nouveau dans vos foyers ce
soir pour, au nom de ma famille, en celui des Institutions de la
République, et au mien propre, présenter à chacune et à chacun
de vous, Mes v?ux les meilleurs pour l'année 2008.
Que cette année nouvelle soit, pour la Nation congolaise,
l'année de la fraternité rétablie entre tous ses membres, de la
paix totalement retrouvée, et de sa renaissance pleine et
entière.
L'année 2007 a certes été riche en événements politiques,
économiques, et sociaux porteurs d'espoirs. Elle a cependant été
également marquée par des moments de grande douleur.
Au niveau de Notre pays, des nombreuses familles ont, une fois
encore, été durement éprouvées par la perte des êtres chers,
emportés par des accidents et des maladies pourtant curables ou
fauchés à la fleur de l'âge par les baïonnettes insensées de
quelques fils égarés.
En cet instant où Nous méditons sur Notre passé récent et sur
les perspectives qui s'offrent à Notre pays, ayons une pensée
pieuse pour ces victimes innocentes de la jeunesse de nos
institutions et de la folie meurtrière de certains d'entre Nous.
Par la même occasion, faisons preuve de compassion fraternelle
pour les familles qui ont tant souffert et, rendons un hommage
mérité aux sages-femmes, aux infirmiers, aux médecins, aux
travailleurs humanitaires nationaux et étrangers, ainsi qu'aux
éléments de la Police Nationale Congolaise, des Forces Armées de
la République Démocratique du Congo et de la Mission de
l'Organisation des Nations Unies au Congo,bref, à tous les
compatriotes et amis de Notre pays dont les sacrifices
quotidiens ont contribué à alléger la souffrance de Notre peuple,
sinon à la prévenir.
La patrie leur restera à jamais reconnaissante.
Chers Compatriotes,
2007 n'aura pas été qu'une année de malheurs. Elle a aussi été
celle de la consolidation des bases pour la construction d'un
Congo réellement prospère.
Les actions urgentes et à moyen terme en vue du changement voulu
dans nos villes et campagnes ont ainsi été planifiées, et les
montages financiers pour leur mise en ?uvre conclus, annonçant
ainsi une année 2008 marquée par le lancement effectif des
grands travaux de reconstruction sur l'ensemble du pays.
En effet, dès la fin du prochain trimestre au plus tard des
grands chantiers vont progressivement s'ouvrir partout à travers
la République. Kinshasa, Bas - Congo, Bandundu, Katanga, Maniema,
Equateur, Province Orientale, Kasaï Occidental, Kasaï Oriental,
Nord Kivu et Sud Kivu, aucune province ne sera en reste !
De la même manière, et toujours au courant de l'an 2008, chacune
de ces provinces sera appelée à vivre le parachèvement du
processus électoral et la consolidation de la démocratie avec
l'organisation des élections municipales, communales et locales.
Je lance donc un appel pressant à toutes les congolaises et à
tous les congolais pour que, par leur travail, dans l'ordre et
la discipline, ils s'impliquent activement dans l'exécution de
ces divers chantiers et prennent une part tout aussi active au
choix de ceux qui, demain, auront la charge de diriger nos
villes, communes et secteurs.
Pour chacun de nous, c'est un devoir civique. C'est aussi un
service à soi - même, à sa progéniture et plus largement aux
générations futures.
Il est clair que sans paix durable partout, sur Notre territoire,
ces bonnes perspectives deviendront illusoires. C'est pour cette
raison, et pour garantir une égale chance de reconstruction et
de développement à toutes Nos Provinces que Nous avons pris
l'initiative de convoquer en cette fin d'année, une Conférence
sur la Paix, la Sécurité et le Développement dans les Provinces
du Nord et du Sud Kivu. Les travaux préparatoires en ont été
lancés le 27 Décembre dernier Goma. Très prochainement,
l'ouverture officielle aura lieu dans la même ville.
Voulue et annoncée depuis plus d'un an, cette conférence n'a pas
pour objet un quelconque partage du pouvoir ; encore moins, la
réouverture des débats sur des questions déjà tranchées par le
peuple congolais à l'occasion du dernier référendum
constitutionnel.
Comme en toute démocratie, dans notre pays, le pouvoir se
conquiert désormais par les urnes. Les élections d'il y a un an
y ont adéquatement pourvu dotant le pays d'institutions
légitimes, parce qu'animées par des hommes et des femmes
démocratiquement élus. De même, comme dans tout Etat de droit,
la République Démocratique du Congo a le devoir de sécuriser
tout le monde par la stabilité et la stricte observance de ses
lois et des décisions de justice.
Cette conférence n'est pas non plus un procès d'une partie de la
nation contre une autre, ni une négociation entre des
institutions légitimes et ceux qui ne le sont pas. Et le fait
que son succès postule une grande ouverture d'esprit chez tous
les participants ne signifie nullement qu'il faille envisager
d'excuse absolutoire pour quiconque, ni des concessions
attentatoires à la souveraineté nationale.
La Conférence n'est pas non plus un procès d'une partie de la
nation contre une autre, ni une négociation entre des
institutions légitimes et ceux qui ne le sont pas. Et le fait
que son succès postule une grande ouverture d'esprit chez tous
les participants ne signifie nullement qu'il faille envisager
d'excuse absolutoire pour quiconque, ni des concessions
attentatoires à la souveraineté nationale.
La Conférence sur la Paix, la Sécurité et le Développement dans
les Provinces du Nord Kivu et du Sud Kivu se veut donc plutôt
une chance supplémentaire donnée à la paix, à la réconciliation
et à la stabilité dans cette partie encore troublée de Notre
pays. Elle a pour vocation d'être un moment de communion
confraternelle de tous les frères et sœurs du Kivu, en présence
de leurs compatriotes d'autres horizons, avec pour seuls et
uniques objectifs de débattre des problèmes qui déchirent leurs
provinces depuis des années, et de dégager des solutions à
mettre en œuvre à leur propre niveau, ou à se soumettre, pour
dispositions utiles, aux institutions compétentes, provinciales
ou nationales selon le cas.
A cette fin, Je compte sur la maturité, le patriotisme de tous.
Sur cette note d'espoir, et fort de l'espérance renouvelée à
l'occasion de la récente célébration de la nativité du Christ, à
vous tous et à chacun, Je souhaite à nouveau: succès, prospérité
et bonheur ; mieux : une année 2008 faite d'abondantes
bénédictions divines.
Je vous remercie.