KINSHASA, le 6 octobre (IRIN) - Douze soldats accusés d'avoir violé 119 femmes ont comparu devant une cour martiale dans la province de l'Equateur, en République démocratique du Congo, cette semaine, ce qui crée un précédent juridique important, selon les Nations unies.
« C'est la première fois que le viol est considéré comme un crime contre l'humanité », a déclaré mercredi à IRIN Kemal Saiki, le porte-parole de la Mission des Nations unies en RDC.
Le procès des soldats s'est ouvert mardi dernier à Mbandaka, la capitale provinciale. Il fait suite à une enquête menée par la section des droits de l'homme de la MONUC, en avril 2004, au sujet des actes criminels commis en décembre 2003, à 300 km au nord-ouest de Mbandaka, près de la ville de Bongandanga.
Les combattants basés à Nsongo Mboyo ont accusé leurs supérieurs de s'être appropriés leurs salaires et se sont rebellés.
Ils ont pillé la quasi totalité des habitations des localités de Nsongo-Mboyo et de Bongandanga, a indiqué Kemal Saiki.
La plupart des femmes violées avaient moins de 18 ans, a-t-il précisé.
Les soldats ayant commis les viols sont d'anciens membres du Mouvement pour la Libération du Congo, une faction rebelle.
La prochaine audience est prévue pour le 18 octobre.