Le Président de la
République Joseph Kabila Kabange a procédé , mercredi 23 janvier
2008, à la clôture de la Conférence sur la paix, la sécurité et
le développement des provinces du Nord et du Sud Kivu qui s'est
tenu à Goma, Chef-lieu de la province du Nord-Kivu du 5 au 23
janvier 2008.
"Sur les sceptiques, nous avons gagné une grande bataille", a
déclaré le chef de l'Etat à l'occasion de son discours de
circonstance. Il a par ailleurs souligné que d'"immenses défis"
restaient à relever pour rétablir la paix, la sécurité et le
développement dans les deux provinces du Kivu.
Au cours de cette cérémonie, l'ensemble des groupes armés
congolais actifs au Nord et au Sud-Kivu ont signé un "acte
d'engagement", incluant un cessez-le-feu immédiat dans les deux
provinces.
"Pendant plus de deux semaines, on aura retenu l'attention de
toute la Nation (...). Une grande responsabilité avait été
confiée (aux élus, délégués des communautés, des groupes armés
des Kivu): identifier les problèmes et les causes qui font de
ces provinces de véritables poudrières", a rappelé le Président
Joseph Kabila.
"Il est inacceptable que pendant que les autres provinces
s'activent (pour leur) développement, seuls les deux Kivu
déploient leur génie à s'anéantir", cinq ans après la fin de la
dernière guerre en RDC , a-t-il poursuivi, expliquant sa
décision d'initier la conférence de Goma, en sa "qualité de
garant de la Nation".
Relevant un "signe d'espoir" dans les engagements pris à ces
assises, il a immédiatement ajouté: "De grâce, n'en faisons pas
de simples voeux pieux!".
Il a souligné que "le processus de mise en application" de ces
engagements était "long et semé d'embûches", soulignant que "l'acte
de Goma" venait "compléter d'autres initiatives de paix" déjà
engagées dans la région.
"Après des années de guerre, la paix ne peut naître sans
dialogue ni pardon. La conférence y a pourvu", a affirmé le
Président de la République en référence à un projet de loi
d'amnistie pour "faits de guerre et insurrectionnels", excluant
tout crime de guerre et contre l'humanité.
Il a promis la mise en place d'une commission réconciliation et
vérité, tout en déclarant "incontournables" le rétablissement de
"la justice et l'Etat de droit".
Il a félicité les conférenciers pour "le travail abattu" et les
"services rendus à la Nation", les exhortant à "rester mobilisés"
avant d'ajouter, avec ironie: "L'application dont vous avez fait
preuve est d'autant plus méritoire qu'il ne s'agissait pas de
partage du pouvoir".
Le Président Joseph Kabila a enfin déclaré "clos les travaux de
la conférence", sous des applaudissements nourris.
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Presse présidentielle/ Goma