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Kinshasa plongé dans le noir : Deux explosions sur le site d'Inga

Le Potentiel - 8 février 2008

Barrages d'Inga
A cause de l'explosion de deux disjoncteurs survenues sur le site d'Inga jeudi 7 février 2008, Kinshasa a été plongée dans l'obscurité au cours de la nuit dernière. Selon un ingénieur de la Snel, répondant sous le couvert de l'anonymat, ces disjoncteurs ont explosé à cause d'une défaillance de charge. En effet, plus que trois machines à Inga I et trois autres à Inga II sont en état de fonctionnement sur un site qui en compte quatorze.

En son temps, l'ADG de cette société d'Etat avait lancé un cri de détresse pour la réhabilitation des installations d'Inga. Malheureusement, pour des raisons faciles à deviner, les travaux tardent toujours à commencer. La Banque mondiale qui avait promis de les financer sur site Inga I ainsi que sur Inga IIA, s'enlise toujours dans les procédures, alors que la situation est depuis au rouge. Le décaissement promis pour septembre 2007 s'éternise dans le pipeline. Pendant ce temps sur le terrain, tout va mal. Tout le monde le sait. L'ADG Yengo Masampu l'avait rappelé en des termes clairs au cours d'une rencontre organisée à l'Hôtel Memling. Personne ne l'a suivi.

D'autre part, les financements recherchés auprès d'autres bailleurs, sont subordonnés à l'aval de ceux qui tiennent d'abord aux intérêts des parrains et à l'attrait du gain facile qu'offrent les commissions. Une situation qui requiert l'arbitrage du premier ministre et de l'ensemble du gouvernement.

Il faut au minimum 48 heures de soupe noire avant que la fourniture régulière du courant électrique ne soit rétablie sur la ville de Kinshasa et ses environs, apprend-on des sources proches de la Snel. Si rien n'est fait, ceci n'est qu'un avant-goût de l'apocalypse qui pourrait advenir.

Lubumbashi toujours dans le noir

Une fois de plus, la Société nationale d'électricité a causé des désagréments et occasionné des manque à gagner importants. Cette fois-ci, ce n'est pas à Kinshasa, mais à Lubum­bashi qui est plongée dans le noir. Depuis près de deux semaines. La cabine alimentant notamment le quartier industriel a pété. Les usines tournent au ralenti. Sans occulter les désagréments causés aux abonnés domestiques.

Ce n'est pas toute la ville de Lubumbashi qui est privée du courant électrique. Mais une bonne partie de la capitale cuprifère. Et cela depuis plus de dix jours.

D'après les responsables de la Société nationale d'électricité (Snel)/Katanga, un accident de travail survenu le 27 janvier dernier dans une cabine a causé d'importants dégâts privant plusieurs quartiers du courant électrique. Dont celui industriel où sont concentrées plusieurs usines de la capitale du cuivre, rapporte Radio Okapi.net

Les opérateurs économiques dénoncent cette coupure qui, pour eux, leur cause des manque à gagner importants, indique la source. Laquelle renseigne que, dans une entreprise brassicole de la place, par exemple, la production a diminué de 50 %, selon le directeur administratif de cette unité de production. De 22 à 25.000 casiers par jour, la production est passée à environ 7.100 par jour actuellement. Il précise encore que depuis le 27 janvier dernier, son entreprise consomme entre 10.000 et 14.000 litres de mazout par jour pour faire fonctionner la chaudière.

D'autres opérateurs économiques ne cachent pas leur ras-le-bol. Ils fustigent en même temps l'attitude de la Société nationale d'électricité qu'ils accusent de ne pas respecter le contrat. L'un d'eux déclare : « Nous sommes liés avec la SNEL par un contrat. Qui dit contrat c'est-à-dire que, de part et d'autre, on doit respecter les clauses. Mais on constate que cette entreprise ne respecte pas le contrat en ne nous fournissant pas du courant en permanence tel que prescrit dans le contrat qui nous lie. En principe, on devrait être dédommagé à chaque fois parce que ça pèse sur notre trésorerie ».

Le manque d'électricité oblige d'autres entreprises à fonctionner au ralenti. C'est le cas des établissements qui fabriquent du pain. D'autres ont mis la clé sous le paillasson. On peut lire sur une porte cette affiche en grand : « A tous nos clients, veuillez nous excuser pour la coupure de la Snel ».

A tout prendre, les victimes, qui reconnaissent leurs droits, devraient en user et ne pas continuer à se plaindre devant des gens qui ne leur apporteront aucune solution. En effet, il faudrait amener la SNEL à respecter ses abonnés et le contrat qui lie les deux parties. Si les abonnés lésés mettaient cette entreprise publique en justice, on ose croire que les responsables de la SNEL, à tous les niveaux, changeraient leur méthode de travail en honorant leur engagement.

(Yes)

Bienvenu Marie Bakumanya/O. Dioso/Le Potentiel




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