KINSHASA, 18 février (Xinhua) -- La République démocratique du Congo (RDC), l'Afrique du Sud et l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime ont signé lundi à Kinshasa un protocole d' accord de coopération au terme duquel la RDC sera dotée des mécanismes et structures viables de lutte contre la corruption et bénéficiera des avantages de coopération en cette matière, tels que définis par les instruments juridiques internationaux.
Ce protocole, signé par le ministre congolais de la Fonction publique, Laurent-Simon Ikenge, et la ministre sud-africaine de l' administration Géraldine Moleketi, a pour objectif d'améliorer la gestion de l'administration publique congolaise.
Il fait suite à l'accord-cadre de coopération signé le 31 août 2004 entre le président congolais Joseph Kabila et son homologue sud-africain Thabo Mbeki qui se sont engagés à inculquer à leurs administrations la culture de l'éthique et de la déclaration du patrimoine.
Selon le ministre Laurent-Simon Ikenge qui a tenu à démontrer l' importance de cet accord anti-corruption, la RDC est classée parmi les pays les plus corrompus de la planète par les trois derniers rapports de l'ONG "Transparency International".
Jusqu'à présent, jamais la RDC n'a dépassé le seuil de 2.3 sur l'échelle de coefficient de 10 points attribués généralement aux pays à probité morale élevée, a relevé le ministre.
Au contraire, le dernier rapport annuel relève la RDC à la 168ème place sur les 179 pays les plus dépravés de la terre, avec une note inférieure de 1.9 sur 10.
Selon M. Ikenge, la mise en oeuvre de ce protocole d'accord passera par l'organisation d'un forum national sur la lutte contre la corruption, qui sera sanctionné par l'élaboration d'un " document de stratégie nationale de lutte contre la corruption" en RDC.