Ces assises viennent de s'ouvrir ce lundi au Grand Hôtel Kinshasa. Plus de 380 participants échangent sur la restructuration de l'armée, de la police et de la justice, afin de donner une nouvelle image de la sécurité en RDC, rapporte radiookapi.net
Pour le ministre de la Justice Mutombo Bakafwasenda, la justice doit d'abord appliquer la constitution et assurer à la population un meilleur accès à la justice, tout en luttant contre la corruption et l'impunité. Le ministre insiste également sur la nécessité d'assurer aux magistrats de bonnes conditions de travail, avec un processus de recrutement efficace, enfin à construire et réhabiliter les services judiciaires et pénitentiaires.
Le ministre de l'Intérieur, décentralisation et sécurité, Denis Kalume, a pour sa part évoqué sa vision d'une police qui devra être civile, unique et professionnelle pour le peuple congolais. Elle devrait aussi avoir un recrutement impartial, respecter l'égalité, et observer les droits de l'Homme.
Pour l'armée, le ministre Tshikez Diemu a donné 3 objectifs globaux pourvu d'un chronogramme. Ce dernier devra se dérouler en 3 étapes. De 2008 à 2010, il y aura la mise en ?uvre d'une force de réaction rapide, composée de 12 bataillons et chargée d'assurer la relève de la Monuc.
La 2ème étape, de 2010 à 2015, consistera en la formation d'une force de couverture chargée de la production. Une production servant à l'alimentation des membres des forces armées. Cette force de couverture sera aussi chargée de réconcilier les forces armées entre elles, mais aussi avec la population.
La 3ème étape du chronogramme présenté par le ministre Tshikez Diemu couvrira la période 2015 à 2020. Il s'agira de la modernisation de l'armée, avec la formation d'une force dissuasive. Cette étape dépendra surtout de la réussite des deux premières.
Quant aux moyens pour développer ce plan, Les ministres orateurs ont appelé les partenaires à participer à cet effort. Le ministre Tshikez Diemu a reconnu qu'il s'agissait d'un problème en priorité congolaise, mais que l'aide extérieure restait nécessaire.
L'ambassadeur de Belgique, un des partenaires présents, a répondu que les pays voisins de la RDC devront s'impliquer, tout comme les pays occidentaux.