Une trentaine de miliciens de deux groupes différents ont été tués par l'armée dans une série d'opérations pour le contrôle du territoire dans la province de l'Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo. Selon des sources de l'armée citées par Radio Okapi, l'émetteur de la mission de paix de l'Onu (Monuc), les forces armées régulières auraient conquis d'importants positions dans la zone du bassin aurifère de Mongwalu, depuis des années sous le contrôle des factions armées qui garantissent l'exploitation illégale de l'or et son exportation illicite surtout vers l'Ouganda. Dans les combats survenus hier entre Mbindjo, Akwe et Yeti, au nord de Mongwalu, au moins 17 combattants de l'Union des patriotes congolais (Upc) - jusqu'à il y a un an une des milices les plus puissantes de l'Ituri - auraient été tués ainsi que deux militaires gouvernementaux; dans la zone de Bukiringi, au sud des grandes minières, 13 miliciens des rangs du Pusic (un autre groupe armé très actif dans la province) seraient morts aussi. Si ces épisodes devaient être ultérieurement confirmés, ils marqueront un pas en avant significatif dans l'avancé de l'autorité étatique dans une zone pendant longtemps à l'abandon et aux mains des factions armées, et ce malgré la présence militaire de l'ONU qui, en Ituri, compte désormais plus de 4.000 casques bleus. Le conflit de 1998-2003 a provoqué dans cette province pas moins de 50.000 personnes et plus d'un demi million d'évacués.