Le député national et ancien ministre de la défense Adolphe Onusumba a été agressé par 3 hommes armés la nuit de ce jeudi vers 1h du matin, non loin du palais des marbres dans la commune de Ngaliema. Il était accompagné d'un de ses gardes. Le député élu de Lodja, au Kasaï Oriental, est gravement blessé aux deux jambes. Selon son assistant, le député a été évacué vers l'Afrique du sud pour des soins appropriés. Pour la police, il s'agit d'un cas isolé, rapporte radiookapi.net
Dominique Tshimanga, assistant du député, explique les circonstances de cette agression : « C'était vers l'avenue Nguma. Lorsque vous prenez l'avenue de la montagne, il y a un premier virage. Lui a été agressé au deuxième virage. Il a trouvé des gens qui avaient érigé une barrière. Ils lui ont demandé de descendre de son véhicule [lui criant] : en halte, hauts les mains ! Alors, lorsqu'il est descendu, il a vu que ces gens étaient mal intentionnés. Il a alors cherché à se défendre en sautant sur un militaire qui avait braqué l'arme vers lui. Celui-là, sentant le poids et la pression qui étai très forte, a demandé à son coéquipier qui était juste à côté, qui a ouvert le feu sur l'honorable. L'honorable a été atteint au niveau du fémur gauche, qui est réellement fracturé. Et la balle a traversé la jambe droite. Après les premiers soins à [la clinique] Ngaliema, on vient de l'évacuer vers l'Afrique du Sud. »
Quant à la police, elle qualifie cette agression de cas isolé, comme quelques autres enregistrés ces jours-ci à Kinshasa. Le colonel Kanyama, commandant du district de la Lukunga, demande plutôt a la population de coopérer avec la police pour mettre fin a ces attaques : « S'il faut comparer les statistiques, chez nous à Kinshasa, tout est calme. C'est un peu des cas isolés qu'on peut rencontrer par ci, par là, qui ne signifient presque rien »
Pour le colonel Kanyama, le fait que l'agression ait eu lieu à proximité du palais des marbres ne signifie rien : « Ce n'est pas ça le problème. L'essentiel n'est pas de savoir que ça s'est passé à gauche ou à droite. Ce qui arrive à l'honorable que vous citez est un phénomène social. Ça pourrait arriver à quiconque. La grande question est de savoir quels sont les mécanismes que nous mettons en place pour arrêter tous ces inciviques. Ce qui est plus important pour nous, c'est d'arrêter les inciviques qui posent ce genre d'actes La population doit coopérer avec la police puisque tous ceux qui commettent ces crimes ne viennent pas du ciel. Les chefs de quartiers, les chefs de rues doivent coopérer avec la police. Ils doivent communiquer le numéro de la police aux gens du quartier pour qu'à tout moment où on peut remarquer un mouvement suspect quelque part, qu'on dénonce auprès de la police. »