KINSHASA, le 3 mars (IRIN) - Plusieurs chefs du groupe de miliciens accusés d'avoir exécuté neuf casques bleus bangalais du contingent des forces de maintien de la paix de l'ONU vendredi dernier dans le village de Kafé au nord-est de la province de l'Ituri ont été arrêtés, a déclaré à IRIN le ministre de la justice Kisima Ngoy mercredi dernier.
Les hommes ont été arrêtés dans la capitale Kinshasa et une enquête judiciaire a été ouverte pour retrouver les coupables. Il s'est refusé à faire d'autres commentaires.
La mission de l'Onu en RDC (Monuc) a confirmé ces arrestations.
«Etienne Lona, un des chefs du Front des nationalistes intégrationnistes (FNI), s'est rendu à la Monuc mardi », a déclaré à IRIN Kemal Saiki, le responsable du service Information de la Monuc.
Le principal leader du FNI, Floribert Ndjabu, a confirmé à IRIN qu'il a été placé en résidence surveillée.
«On nous accuse à tort d'être les auteurs de l'assassinat des neufs casques bleus bangalais, mais nous continuons de demander l'ouverture d'une enquête même si nous savons que nous sommes innocents», a déclaré Ndjabu.
Saiki a aussi affirmé que les généraux Goda Sukpa et Germain Katanga ont été placés en résidence surveillée.
Après avoir abandonné la lutte armée et rejoint le gouvernement de transition, plusieurs chefs rebelles ont été promus généraux au sein de l'armée nationale.
« Nous tenons les chefs de groupes armés et de milices en Iturie responsables des derniers incidents survenus en RDC», a déclaré William Swing, le représentant spécial du secrétaire général de l'Onu en RDC, lors de l'hommage rendu aux casques bleus bangalais tués mardi dernier.