Le verdict attendu ce jeudi sur le dossier du pasteur de l'Armée de la victoire n'est pas tombé. La cour militaire de garnison de Kinshasa Gombe se donne 30 jours pour reprendre l'instruction afin, dit-elle, d'éclairer des zones d'ombre dans le dossier.
Pendant cette nouvelle instruction, ont affirmé les juges, les parties opposées et la cour redescendront sur les différents lieux identifiés au premier degré pour reprendre l'enquête. La prochaine audience des débats est fixée au 27 août prochain. Le collectif des avocats de Kuthino se dit déçu de la décision de la cour. Pour Me Parfait Kanyanga, le doute profitant à l'accusé, la cour devait simplement acquitter Kuthino Fernando : « La Cour a reconnu qu'il n'y a pas de preuve. En principe on doit les acquitter. ?, ça nous étonne, parce qu'il y a un principe qui dit : le doute profite au prévenu. C'est ce qui devrait se faire aujourd'hui. On est déçu parce que tout le monde sait que le doute profite au prévenu mais on a fait l'exception pour l'archibishop. On reviendra encore débattre les éléments qu'ils vont recueillir de partout. Il faut descendre sur terrain. C'est une démarche sollicitée par la cour, nous allons la faire »
De leur côté, les avocats du pasteur Ngalasi disent s'incliner à la décision de la cour. Ils sont prêts à coopérer pour la suite du procès. C'est notamment l'avis de Me Bile, l'un des avocats d'Aggrey Ngalasi : « Nous préférons nous incliner à cette décision là afin que la cour vérifie ce qu'elle veut vérifier. Et nous sommes disposés à apporter la lumière sur tout ce qui va permettre à la cour de trouver la lumière qu'elle cherche, puisque nous pensons qu'elle veut départager tout le monde. C'est la vérité et rien que la vérité que nous cherchons, la partie civile se dispose à la cour pour lui apporter tous éléments qu'il faut pour que la lumière éclate au grand jour. Nous allons maintenant discuter en audience publique pour que la cour reprenne l'affaire en délibéré et départage les parties »