C'est depuis lundi 28 juillet dernier à 17 h 40' que l'artiste musicien, Antoine Wendo Kolosoy, est décédé à l'âge de 82 ans, des suites d'une longue maladie. « Papa Wendo », star incontestable de la rumba congolaise, a été admis urgemment aux soins intensifs à la clinique Ngaliema après une crise liée à un « dysfonctionnement organique », rapportent ses proches.
Selon le communiqué officiel du Ministère de la Culture et des Arts du 29 juillet 2008, le programme de funérailles de cet artiste musicien n'est pas encore établi mais au moment opportun il sera communiqué par la voie des médias après concertation avec la famille et la corporation des artistes musiciens. Consterné par la douloureuse nouvelle de la disparition du père de la rumba congolaise, M. Esdras Kambale Bahekwa, Ministre de la Culture et des arts, s'associe à cette peine et présente, au nom de la grande famille des artistes, hommes et femmes de culture, ses condoléances les plus attristées à la famille du monument Wendo Kolosoy. En effet, cet artiste musicien de grande envergure souffrait depuis plusieurs années. A maintes reprises, L'Ong « Artiste en danger » n'a cessé de plaider pour le cas à la suite du mauvais état de santé de papa Wendo comme elle le fait actuellement pour Evoloko Joker. A une certaine période, une rumeur persistante avait couru sur toute la ville de Kinshasa donnant Wendo pour mort alors qu'il n'était que sérieusement malade.
Aujourd'hui, la grande famille de la musique congolaise voit disparaître un de ses pères. Quoique pratiquement à la retraite, vaincu par la maladie et le poids de l'âge, Wendo demeurait un symbole de sagesse auquel se referait la musique congolaise. Wendo Kolosoy est né en 1925 à Mushie dans la province du Bandundu dans la partie Ouest de la République démocratique. Il débute sa carrière de chanteur à Léopoldville (Kinshasa), au sein de l'orchestre Victoria Léo. Très vite, il prend le sobriquet de « Windsor », en référence, sans doute, au duc de Windsor. Très rapidement aussi, ce sobriquet se transforme en « Wendo Sor » avant que le « Sor » ne disparaisse complètement et remplacé par Kolosoy. En 1948, il connaît son premier succès avec « Marie-Louise ». Il est souvent reconnu comme le père de la rumba congolaise.
Wendo a été mécanicien de bateaux sur le fleuve Congo. Crooner incontournable des scènes africaines, auteur compositeur des « tubes » qui ont marqué l'histoire de la musique africaine, précurseur ou inventeur de la rumba congolaise, il a été protégé puis poursuivi par les hommes politiques de l'époque. « Marie-Louise », une de ses compositions à laquelle on accordait la vertu magique de « réveiller les morts » à l'époque, fut considérée par l'église catholique comme un air satanique. La chanson fut « excommuniée » et Wendo contraint de quitter la capitale et de se réfugier à Kisangani. Il a refait éventuellement surface à l'époque de M'zee Kabila qui l'a revalorisé. Il se fit remarquer de nouveau à travers sa merveilleuse intervention dans des chansons patriotiques « Mwana mpwo » dédiée au Franc Congolais et « Juu ya M'zee » qui fortifia l'effort de guerre. Par ailleurs, Antoine Wendo Kolosoy a été au centre du documentaire « On the Rumba river » de Jacques Sarasin, filmé en 2007. La population congolaise garde en plus de Koko Wendo ses autres exploits sur le tard qui de lui un modèle d'espérance, même dans la vieillesse. Wendo est inoubliable.
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Titre: Marie Louise Label: Indigo |
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