Le ministre de la Défense reste ferme. Il lance un appel aux groupes armés concernés par le brassage au Kivu de saisir l'occasion et de cesser leurs bavures sur la population, au risque d'être rattrapés par la justice.
La réforme du secteur de la sécurité a franchi une étape importante en RDC, avec près de 1000 ex-combattants rwandais FDLR rapatriés à ce jour dans leur pays. Le ministre congolais de la défense a fait ce constat mercredi au cours d'un point de presse dans la plaine de la Ruzizi au Sud Kivu. Ceci, a-t-il déclaré, malgré la persistance des cas d'exactions et d'insécurité attribués à d'autres hommes armés nationaux qui se nourrissent sur le dos des civils. En effet, plusieurs cas ont été dénoncés au Sud Kivu, notamment avec la 14e brigade intégrée.
Le ministre Tshikez Diemu rappelles ces groupes armés à la raison : « Cette réforme de l'armée est destinée à stabiliser le pays. Si ces messieurs n'ont pas compris qu'il faut quitter la rivière quand l'eau est dans les genoux pour rejoindre le processus Amani, pour rejoindre le brassage, l'intégration. Ill sera tard un jour. La justice finit toujours par rattraper les pervers. Qu'ils ne disent pas qu'on ne les a pas avertis. Des signaux sont partout. Karadzic, où est-ce qu'il est aujourd'hui ? Dans notre pays, il y a des gens. Mieux vaut tard que jamais. Il n'est jamais trop tard pour faire du bien », a martelé le ministre de la Défense.
Concernant la 14e brigade, le ministre a indiqué que les ces gens se trompent à croire que « nos parents doivent continuer à souffrir et à les prendre en otage ». «Ca ne durera plus. Qu'ils se ressaisissent. Du côté des conditions de vie des militaires, nous nous battons, je ne peux encore rien dire, d'ici la fin du mois, ils verront le geste? », conclut-il.