Le gouvernement français et la Commission électorale indépendante (CEI) ont signé le 27 août 2008 une convention d’un montant d’un million d’euros pour les élections urbaines, municipales et locales, prévues pour l’année 2009. Cette contribution s’ajoute à celles reçues du PNUD, de la Suisse, du Royaume Unis, de l’Italie, de la Commission Européenne.
Cette contribution est mise en œuvre à travers le Projet d’Appui au Cycle Electoral (PACE) du PNUD, développé avec la CEI et qui assure un appui direct aux opérations de gestion technique et financière à la CEI.
A la cérémonie de signature de la convention, le Chargé d’Affaires de l’ambassade de France en RDC, Philippe Righini, a réitéré l’engagement de la République française au processus démocratique en RDC. «Il s’agit pour la France de marquer, avec les autres bailleurs et en particulier les pays membres de l’Union européenne, notre attachement au renforcement de l’Etat de droit et de la démocratie en RDC», a-t-il dit.
La France avait déjà apporté une contribution d’un montant total de sept millions d’euros au processus électoral. «Ce soutien s’inscrit dans la continuité de notre appui au processus électoral débuté en 2005 avec le referendum constitutionnel et poursuivi en 2006 avec les élections présidentielles, législatives, et provinciales», a indiqué le Chargé d’Affaires de l’ambassade de France en RDC.
Pour sa part, le Représentant Résident du PNUD en RDC, Ross Mountain, également Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU, a souligné que cette nouvelle contribution confirme le soutien du gouvernement français au processus de démocratisation engagé en RDC depuis Décembre 2002 avec la signature de l’Accord Global et Inclusif en Afrique du Sud.
«Ce processus ne sera pas complet sans la dernière étape qui consiste à mettre en place des institutions démocratiquement élues au niveau local. Sans les élections locales et sans l’enracinement du processus dans les villages et dans les territoires, on n’a pas encore établi tout le système démocratique dans ce pays», a dit le Représentant Résident du PNUD en RDC.
M. Mountain, s’est également engagé, au nom du PNUD, à gérer ces contributions financières avec «la même rigueur et la même transparence qui l’ont toujours caractérisé».
La CEI, représentée par son 2ème Vice-Président, Nobert Basengezi Katintima, a remercié la France pour son appui au processus électoral en RDC mais il a aussi exprimé sa préoccupation quant aux défis qui restent encore à relever.
Le premier défi, selon lui, c’est comment couvrir les besoins de ce vaste pays au niveau logistique. Par exemple, alors que le nombre des circonscriptions est multiplié par 30, soit 6037 circonscriptions, comparé à 189 lors du deuxième tour des élections présidentielles de 2006, le nombre d’hélicoptères de la MONUC destinés aux élections locales, lui, a diminué, a-t-il dit.
Le deuxième défi concerne la loi sur le découpage du pays et notamment la difficulté d’appliquer cette loi sur le terrain à cause de l’étendue du pays et du besoin de créer les bornes et des limites en prenant en considération les différentes ethnies.
Le 2ème Vice-président de la CEI a aussi fait part de son inquiétude au niveau du financement de la prochaine étape des élections. «On a besoin de plus de 240 millions de dollars et on n’est pas à un quart de ce chiffre. Certes, la MONUC a voté pour 80 millions de dollars mais elle conditionne cette contribution à l’adoption de la loi sur le découpage, à l’engagement des autres partenaires et à l’annonce d’un calendrier pour la tenue des ces élections qu’elle veut voir se dérouler au plus tard le 30 juin 2009», a-t-il dit.
Le Canada, la Belgique et la Suède ont, eux aussi, promis de contribuer au financement de ces futures élections.