Par un arrêté, le ministre de la Communication et médias a fermé 5 stations de télévision émettant à Kinshasa. Il s’agit de RLTv, CouleurTv, AfricaTv, Canal 5 et BRT Africa. Emile Bongeli parle d’une mesure administrative et non politique. Ce que rejettent les responsables des télévisions concernées, rapporte radiookapi.net
« Lorsque je suis arrivé au ministère, j’ai trouvé ces chaînes fermées. Pour faire la paix entre nous, je les ai rouvertes. Je leur avais donné deux mois pour se mettre en règle. J’ai attendu huit mois après, elles ne sont toujours pas en règle », a expliqué le ministre de la Communication et médias. « Dans aucun pays au monde, on ne peut opérer dans ce secteur sans autorisation préalable. Qu’on ne politise pas cette affaire. Il n’y a absolument pas aucune mesure politique prise contre un quelconque opposant. Il s’agit des mesures administratives », a-t-il insisté
En revanche, le directeur général de RLTv, l’une des chaînes frappées par la mesure, estime que jusques-là il n’y a aucune raison valable qui justifie la fermeture de leurs maisons. D’après lui, les 5 chaînes remplissent toutes les conditions requises par le ministère de tutelle, notamment les preuves de paiement de la taxe, le récépissé, le numéro de registre de commerce, l’identification nationale et l’attestation d’exploitation délivrée par le ministère de PTT. Il pense plutôt qu’il y a une raison cachée.
« Le sort réservé à la chaîne Molière, c’est le même réservé à ces cinq chaînes de télévision », a déclaré à Radio Okapi, Anicet Yomboranyama, DG de RLTv. D’après lui, tous leurs dossiers au secrétariat du ministère de l’Information et presse sont en ordre. « Ce qui est étonnant, c’est le fait que jusqu’à maintenant, nous ne sommes pas notifiés des mobiles qui nous sont reprochés », a-t-il ajouté. « La vraie raison, c’est qu’il il y a des gens qui ont du matériel de l’audiovisuel aujourd’hui, et comme il n’y a plus de fréquences, il faut fermer certaines télévisions au profit des autres », a laissé entendre Anicet Yomboranyma.