KINSHASA, le 6 décembre (IRIN) - Les recherches se poursuivent pour retrouver les victimes du tremblement de terre qui a eu lieu lundi dernier près de la ville de Kalemie, située au bord du lac Tangnyika, dans la province du Katanga, a l'Est de la RD Congo, signalent les autorités administrative et humanitaires basées dans la région.
«Nous savons que les dégâts n'ont pas été énormes, mais nous sommes sur le terrain avec une équipe d'OCHA (Bureau de coordination des Nations Unies pour les affaires humanitaires) et de la MONUC (Mission des Nations unies en République du Congo) pour faire un inventaire de la situation, » a déclaré au téléphone le Commissaire du district de Tanganyika à Kalemie, Rigobert Tshimanga.
Kalemie est la principale ville située près de l'épicentre du tremblement de terre de magnitude 6,8 qui s'est produit dans le Lac Tanganyika. Selon le personnel humanitaire et les autorités locales, il a fait un mort, trois blessés, et a détruit une dizaine de maisons.
Un comité de pêcheurs a été mobilisé pour participer aux recherches car des gens menaient leurs activités habituelles sur le lac au moment du séisme, à 12h30, a ajouté M. Tshimanga.
Selon Michel Bonnardeaux, porte-parole d'OCHA, OCHA et la MONUC continuent de sensibiliser les populations pour qu'elles se tiennent à l'écart des maisons qui ont subi des dommages et qui présentent de fissures.
Selon Célestin Kasereka Mahinda, responsable de l'Observatoire volcanique de Goma, les secousses ont été ressenties à Kabalo, dans la province du Katanga, mais aussi à Lodja dans le Kasai-Oriental, à Goma dans le Nord-Kivu, et même en Tanzanie.
Selon Mohamed Mhita, le directeur général de l'Agence météorologique de Tanzanie, un pays qui partage le lac avec le Burundi et la Zambie, le tremblement de terre a touché au moins neuf régions du pays : Dar es Salaam, Kigoma, Rukwa, Kagera, Mwanza, Shinyanga, Tabora, Mbeya et Tanga.
Selon lui, l'agence collecte encore les rapports préliminaires des dommages occasionnés, mais n'a pas enregistré de morts.
Abraham Marress, le président du Conseil de l'ordre des architectes a déclaré que le pays n'était pas préparé aux tremblements de terre car nombre d'immeubles n'étaient pas conformes aux normes de constructions.
« Beaucoup d'immeubles ne sont pas sûrs du tout ; certains sont construits sans le concours d'architectes qualifiés ».