En annonçant la prochaine nomination d'un représentant politique à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu (province agitée de l'Est du pays où sévissent de récurrentes opérations militaires depuis la fin officielle de la guerre congolaise), l'Union africaine (UA) a confirmé son intention d'entrer à plein titre dans la crise de l'Est du Congo en tant que médiatrice. 
Jean Ping
S'exprimant devant les journalistes à l'issue de sa visite officielle, le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a qualifié la situation dans l'Est du pays de préoccupante, dans la mesure où "elle pouvait dégénérer et menacer la paix et la sécurité de la sous-région et du continent".
M Ping, qui a dernièrement rencontré dans le pays les dirigeants du gouvernement congolais et les représentants de la communauté internationale, a également fait valoir la responsabilité des Nations Unies dans le cadre du maintien de la paix et de la sécurité, tout en soulignant le rôle central que les Africains sont appelés à jouer au sein de la médiation de manière à aboutir à une solution négociée des problèmes qui émergent régulièrement dans cette partie du pays.
Suite aux violents combats de la semaine dernière - qui ont connu leur apogée avec la prise d'une importante base militaire de l'armée congolaise située au nord de Goma par les rebelles pro-rwandais du Congrès national pour la défense du peuple (Cndp) -, aucune violence n'a encore été signalée ces derniers jours, contrairement aux polémiques relatives à une éventuelle intervention de l'armée rwandaise aux côtés des insurgés du Cndp qui n'ont toujours pas cessé.
Le week-end dernier, les appels au calme et au dialogue se sont multipliés, à commencer par celui des Nations Unies qui ont requis la tenue d'une rencontre urgente entre les dirigeants des gouvernements du Congo et du Rwanda afin d'éviter que les tensions ne dégénèrent.
