Les Congolais doivent encore prendre leur mal en patience. LA liste du prochain gouvernement pourrait être rendu publique dans les prochains jours. Hier dimanche, le président de la République a reçu pour la seconde fois le Premier ministre. Il a été question de la formation du gouvernement.
Pour la seconde fois consécutive, le président de la République, Joseph Kabila Kabange, s’est entretenu hier dimanche avec le Premier ministre, Adolphe Muzito. Rien n’a filtré de cette rencontre qui s’est déroulée à huis clos.
Mais il n’est un secret pour personne qu’il s’est agi de la formation du prochain gouvernement. L’on se rappellera que les derniers jours de la semaine passée ont été consacrés aux consultations. Le Premier ministre a reçu tous les chefs des partis politiques, particulièrement ceux de la majorité présidentielle, AMP. Après avoir échangé avec eux, chaque responsable a transmis au Premier ministre les propositions des noms au regard de la répartition des postes ministériels et en conformité avec les instructions du président de la République pour maintenir la cohésion et la sérénité au sein de la majorité.
De sources concordantes, on apprend que ce travail a été fait et déposé pendant le week-end sur la table du Premier ministre. Tous les partis politiques ont remis leur liste reprenant les noms des personnes devrant être nommées ministres ou vice-ministres. Ce sont ces listes que le Premier ministre a certainement présentées hier dimanche au président de la République pour une dernière concertation.
A en croire d’autres sources concordantes, les partis politiques ont été invités à avancer trois noms à côté de chaque poste leur attribué. Quitte au Premier ministre d’apprécier avant de faire ses propositions au président de la République. C’est au terme de cette concertation à deux, le président de la République et le Premier ministre, que sera arrêtée la liste définitive du gouvernement.
Ceci dit, il n’est pas du tout exclu que le gouvernement soit connu au plus tard mercredi prochain.
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Jusqu’à preuve du contraire, le Premier ministre pourrait être secondé de trois vice-premiers ministres. Ils seront respectivement du PPRD, du Palu et de l’Udemo. L’on s’attend en outre à des permutations pour quelques postes-clés. Notamment les Finances, le Budget de par la nomination de son ancien titulaire devenu Premier ministre, les Affaires étrangères, l’Intérieur, la Communication et Médias, la Jeunesse et Sports, la Fonction publique...
L’on insinue également la création des « méga ministères » au regard des défis importants à relever. Allusion faite à l’Agriculture et Sécurité alimentaire pour mieux prendre des dispositions compte tenu de cette crise qui s’annonce foudroyante avec cette crise financière internationale; Travaux publics, Aménagement du territoire et infrastructures dans le cadre de la politique des grands travaux ; Economie, commerce, industrie et classe moyenne, et nous en passons. Soit.
Comme on l’a dit au début, il faut encore prendre son mal en patience. Cependant, au sein des états généraux des partis politiques, l’on continue à mettre un accent particulier sur la « géopolitique nationale ». Ils estiment qu’il s’agit d’un problème important et crucial qui doit être sérieusement géré et se dérouler sous le signe de l’équilibre et de la justice. Question d’éviter des critiques acerbes liées à la surreprésentation de certaines provinces.
D’autre part, toujours au sein des partis politiques, l’on souhaite vivement que même si le Premier ministre a placé son mandat sous le signe de la continuité, qu’il donne une image d’un nouveau gouvernement dans la perspective d’une nouvelle impulsion. Car respect des accords ne signifie nullement qu’il faudrait reprendre les mêmes personnes pour repartir. La démission de Gizenga doit marquer inévitablement un nouveau départ d’une institution nationale qui a de grands défis à relever.
Il revient à dire que le Premier ministre devra prendre en compte les observations pertinentes émises pendant une certaine période du gouvernement Gizenga par les partenaires extérieurs. A plusieurs reprises, ils avaient insisté sur de « grands signaux » à émettre pour les convaincre de la détermination du gouvernement à s’assumer pleinement, sans subterfuges ni tergiversations.
Jusqu’à la démission du Premier ministre, nonobstant quelques résultats positifs, l’on n’avait jamais parlé de ces « grands signaux ».