Un sommet international consacré à la crise dans l'est de la République Démocratique du Congo (RDC) s'ouvre demain 7 novembre 2008 à Nairobi. Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et plusieurs chefs d'Etat africains prendront part à ce sommet qui cherche comment résoudre cette crise.
Les présidents de la RDC, du Rwanda, de l'Union africaine (UA), du Kenya, d'Ouganda, de Tanzanie, du Burundi et d'Afrique du Sud, y compris des représentants de pays occidentaux sont attendus au Kenya vendredi pour trouver des voies et moyens de mettre fin aux combats qui ont repris dans le Nord Kivu depuis le 28 août dernier entre les Forces armées de la République Démocratique du Congo et les rebelles du Congrès national pour la défense du peuple ( CNDP).
Des combats impliquant la rébellion de Laurent Nkunda et l'armée congolaise ont occasionné le déplacement de plus d'un million de personnes. La plupart des déplacés sont actuellement dans les camps sous protection de la MONUC. Des centaines d'autres vivent dans les pays frontaliers de la RDC.
La réunion au sommet de Nairobi est conjointement organisée par l'Union Africaine et les Nations Unies, dans l'objectif d'offrir un espace aux chefs d'Etats africains de la région des Grands Lacs et la communauté internationale pour aider à la résolution de la crise dans l'est de la République Démocratique du Congo.
Le gouvernement de la RDC estime que le Rwanda apporte un soutien au CNDP de Laurent Nkunda. Kigali rejette cette accusation. Elle exige, de son côté, depuis des années, le désarmement des rebelles hutus rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR, basés dans l'est de la RDC) conformément aux engagements pris par les pays des Grands Lacs africains.
Nairobi 1
Les Gouvernements de la RDC et du Rwanda avaient signé un communiqué conjoint le 9 novembre 2007 à Nairobi pour résoudre la question des FDLR.
Dans ce communiqué, qui était le résultat d'une action diplomatique facilitée par l'ONU et d'autres partenaires internationaux, les parties ont convenu que les groupes armés illégaux constituaient une menace pour les deux pays et pour le reste de la région. Elles ont préconisé le recours à des moyens militaires ou non militaires pour éliminer la menace que font peser les groupes armés illégaux dans l'est de la RDC, particulièrement les FDLR.
Elles ont prôné le désarmement volontaire, ainsi que le rapatriement ou la réinstallation temporaire des FDLR, loin de la zone frontalière située entre la RDC et le Rwanda, un contrôle plus strict de la frontière, des interventions humanitaires et les campagnes d'information susceptibles de contribuer à la stabilisation de la région. Les deux pays se sont engagés à s'abstenir d'armer, de financer ou de soutenir par tout autre moyen des groupes armés. Ce dernier engagement est repris dans l'accord de paix de Goma, qui complète le Communiqué de Nairobi.