Les autorités de la RDC disent s’organiser pour venir à bout des rebelles ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur – la LRA – groupe accusé d’avoir massacré des dizaines de personnes entre les 25 et le 27 décembre, dans la province Orientale, frontalière du Soudan et de l’Ouganda. Le dernier bilan publié par l’ONG catholique Caritas fait état de près d’un demi-millier de victimes. La Mission de l’Onu en RDC – la MONUC – a condamné « avec force » ces exactions.
Hier, les rebelles ougandais ont démenti les accusations dont ils font l’objet, imputant les massacres en question aux armées de la RDC, de l’Ouganda et du Sud-Soudan engagées dans une offensive coordonnée contre la LRA. Selon le porte-parole du gouvernement de Kinshasa, Lambert Mende Omalanga, les rebelles de la LRA qui fuient les opérations militaires dans la province Orientale et la destruction du camp de Kiswahili s’en prennent à tous les villages qu’ils traversent. Leurs victimes sont « essentiellement les femmes, les enfants en bas âge et les persones très âgées », a-t-il expliqué.
Le gouvernement de Kinshasa a donné aux rebelles ougandais le temps de se rendre aux négociations « auxquelles le monde entier les conviait avec leur gouvernement », a dit Lambert Mende Omalanga, précisant qu’avec le concours de l’armée ougandaise, Kinshasa a acheminé des troupes congolaises dans la région. « Nous avons cette convergence tactique, ponctuelle, avec les forces ougandaises et les forces soudanaises, qui fonctionne et qui va fonctionner probablement pour quelques jours encore », a souligné le porte-parole du gouvernement de Kinshasa.