La République Démocratique du Congo vient de renouveler sa demande à la République du Rwanda d’extrader Laurent Nkunda, chef rebelle et leader du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple), arrêté et assigné en résidence surveillée dans la ville de Gisenyi, au Rwanda, par les autorités rwandaises.
Selon le ministre congolais des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, qui s’est exprimé mercredi à Kinshasa, peu avant de se rendre à Addis-Abeba, en Ethiopie en vue de prendre part à la réunion ministérielle de l’Union africaine (UA) devant précéder la tenue du sommet des Chefs d’Etats et de gouvernement des pays membres de cette institution, la RDC n’a pas d’accords formels de coopération avec le Rwanda en cas d’extradition.
Il a souligné qu’il discutera avec son homologue rwandais sur cette question en vue de réactiver l’accord sur la « Tripartite Plus » qui lie la RDC, le Rwanda et l’Ouganda pour l’extradition des criminels de guerre arrêtés dans l’un des pays membres. Le gouvernement rwandais avait dans une déclaration à Kigali, exprimé le souhait que le cas Nkunda se règle politiquement et non juridiquement par les autorités congolaises. Ce qui n’est pas de l’avis de Kinshasa, lorsque l’on sait que l’ex-général déchu est sous mandat d’arrêt lancé par la justice congolaise en vue de répondre des crimes qu’il a commis lors de la guerre dans la province du Nord-Kivu.