Le Mouvement de Libération du Congo (MLC) a suivi avec intérêt les développements de la situation judiciaire de M. José Makila, Gouverneur de la province de l’Equateur et membre du collège des fondateurs du MLC.
Après examen et analyse, le MLC déclare ce qui suit :
Concernant la décision de la Cour d’appel de Mbandaka du 24 avril 2009.
1. Le MLC, respectueuse des prescrits de la Constitution et des lois de la République, a pris acte de l’annulation par la Cour d’appel de Mbandaka du vote ayant sanctionné la motion de défiance prise en date du 24 janvier 2009 à l’encontre du Gouverneur José Makila par l’Assemblée provinciale de l’Equateur.
2. Conséquemment à la décision de justice sus-évoquée, le MLC considère que le Gouverneur José Makila est de ce fait rétabli dans ses fonctions. Dès lors, il est de la responsabilité de la puissance publique de prendre toute disposition utile pour permettre au Gouverneur de regagner son lieu de travail et d’exercer effectivement les missions qui lui incombent.
3. Le MLC tient, par ailleurs, à préciser que le Gouverneur José Makila a été élu à ce titre, conséquemment à un mot d’ordre du Parti, qui dispose du nombre le plus important de députés provinciaux à l’Equateur. Le MLC lui renouvelle sa confiance et attend de lui de poursuivre son mandant, conformément aux prescrits de la Constitution, dans un esprit républicain et en observant les règles d’une gouvernance exemplaire, plaçant les intérêts des populations au dessus de toute considération.
Concernant l’interdiction de sortie de la ville de Kinshasa à l’encontre du Gouverneur Makila en date du 29 avril 2009.
4. Le MLC condamne le traitement dégradant et d’humiliation qui a été infligé au Gouverneur Makila en date du 29 avril 2009, à l’aéroport de N’Djili. En effet, alors que celui-ci s’apprêtait à regagner Mbandaka, son lieu de travail, le Gouverneur s’est vu interdire l’accès à l’avion par des agents déclarant agir sur ordre du Procureur Général de la République.
5. Bien qu’interpellé par le Parquet général de la République, le Gouverneur Makila bénéficie de sa liberté et surtout de la présomption d’innocence reconnue par la Constitution de la République. En conséquence, il ne saurait faire l’objet d’une privation de liberté. La liberté de circuler, celle d’aller et venir est formellement garantie par la Constitution.
6. Le MLC demande simplement à la justice de notre pays de respecter les droits et libertés garantis par la Constitution et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
7. Enfin, le MLC informe l’opinion qu’en conformité avec la décision pertinente de la Cour d’appel de Mbandaka, déjà citée, le Gouverneur Makila regagnera Mbandaka, siège des institutions provinciales le samedi 2 mai 2009. A cette occasion, le MLC appelle ses cadres, membres et sympathisants au calme et à la discipline républicaine qu’il sied d’observer en pareilles circonstances ».
Fait à Kinshasa, le 30 avril 2009-
Avec Dieu, nous vaincrons
François Muamba
Secrétaire général