Les responsables de certains groupes armés opérant au Sud-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé lundi leur suspension de leur participation au processus de désengagement et d'intégration en cours dans cette partie du pays, dans le cadre du programme de paix Amani.
Les responsables de ces groupes armés estiment que le gouvernement central de Kinshasa n'a pas honoré ses promesses qui ne vont toutes pas dans le même sens.
Ils expriment leur mécontentement au sujet de la non libération de leurs prisonniers, du non octroi des frais de désengagement et de certaines primes, de la discrimination dans la représentation des groupes armés au comité national de suivi et dans la hiérarchie militaire des opérations en cours au Sud-Kivu.
Cette volte-face est annoncée au moment où, à Kinshasa, les membres du comité national de suivi des accords de Goma se réunissent pour examiner les différentes revendications et promesses faites aux groupes armés qui opéraient dans l'est en vue d'un retour à une paix durable dans les deux provinces du Nord et Sud-Kivu.
Donnant ses impressions sur cette première rencontre de Kinshasa, le porte-parole du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), l'ex-mouvement de l'ex-général Laurent Nkunda a déclaré le week-end que les travaux se poursuivent à la satisfaction de toutes les parties en cause.
Il faut rappeler que le président Joseph Kabila a promulgué la semaine dernière la loi portant amnistie pour crimes de guerre commis dans cette partie Est de la RDC à partir de 2003 jusqu'à ce jour.