La désolation est totale à Busurungi. Le constat est de la Mission onusienne en RDC qui a visité cette localité du Nord-Kivu après les massacres des civils par les rebelles hutu rwandais (FDLR).
Après les massacres perpétrés par les rebelles hutu rwandais (FDLR) sur les populations civiles de Busurungi, les 9 et 10 mai, la désolation est totale dans cette localité du territoire de Walikale (Nord-Kivu). Le constat a été fait par la mission de la Monuc qui s’est rendue sur les lieux du drame, le vendredi 15 mai, rapporte radiookapi.net.
Avant de préciser que la mission de la Monuc était composée de représentants de plusieurs sections, dont celles de Droits de l’homme, des Affaires civiles et de la Protection de l’enfant.
Pendant quatre heures, ils ont eu l’occasion de découvrir des cases incendiées, des corps calcinés et ensevelis dans des fosses communes. Pour ce qui est du bilan provisoire, on dénombre plus de soixante personnes tuées lors de ces massacres. Cela, sans compter les cas de blessés qui ont été évacués vers les centres de santé et hôpitaux de la province, grâce au concours des partenaires humanitaires, précise la source.
Comme conséquence, ces massacres ont provoqué le déplacement de nombreuses familles vers les localités de Hombo et Bunyakiri. Entre-temps, la situation humanitaire s’est détériorée sur le terrain. Ce qui nécessite l’intervention du gouvernement, voire celle des organisations humanitaires opérant dans la région.
De retour à Goma, la mission a pu ramener trois blessés graves, dont deux femmes et un enfant, indique la même source. Et de noter : « Ces victimes ont été ramenées par l’équipe de protection de la Monuc, dépêchée mardi en mission d’évaluation à la frontière du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ».
Pour bon nombre d’observateurs, le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de la province serait un atout indispensable pour combattre ces hors-la-loi qui sèment la désolation au sein de la population civile du Nord-Kivu.