La mission de deux jours du Conseil de Sécurité des Nations Unies en RDC a pris fin hier mardi. A Kinshasa, dernière étape de la mission, les membres du Conseil de sécurité ont eu des concertations avec les autorités congolaises. Ces dernières ont émis le vœu de voir le conseil s’impliquer davantage pour mettre un terme aux violences dans l’Est du pays. Parlant des exactions commises par les groupes armés, l’ambassadeur Français chef de la délégation a indiqué qu'il est indispensable que les crimes ne restent pas impunis, rapporte radiookapi.net
Jean-Maurice Ripert, Ambassadeur français aux Nations Unies
Jean-Maurice Ripert a souligné l’importance de reformer les forces armées et la police. Il revient sur le contenu de leur entretien avec les autorités congolaises : « Auprès d’eux, nous avons toujours insisté sur l’importance qu’il y avait de maintenir l’engagement du gouvernement et des autorités de la RDC, pour que soit mis fin aussi rapidement que possible les exactions commises par les rebelles armés. Mais aussi que soient apportées des réponses aux besoins humanitaires des populations, notamment du l’Est du Congo. Et s’agissant notamment de la situation des femmes, nous avons demandé de prendre des mesures pour reformer l’armée et la police, afin qu’elles adoptent des comportements éthiques pour que cessent les violences contre les femmes, et surtout pour que les bourreaux, les criminels, soient poursuivis, jugés et mis en prison. Il est indispensable pour que les crimes ne restent pas impunis. »
Mokonda Bonza : « Le Conseil de sécurité n’est pas la solution à tous les problèmes congolais »
C’est la réaction de l’Honorable Mokonda Bonza par rapport au passage de la délégation du Consiel de sécurité en RDC. Néanmoins, le sénateur pense que le contact de ces membres onusiens avec la réalité sur le terrain dans le Nord Kivu était nécessaire. Cela pourrait permettre d’activer le processus d’envoi de contingents supplémentaires de casques bleus pour sécuriser la population.
Le sénateur Mokonda Bonza explique : « Je ne crois pas qu’ils soit sage de considérer le Conseil des Nations Unies comme solutions à tous les problèmes qui se posent. Mais, je pense que la visite du Conseil de sécurité devrait permettre d’envoyer des troupes supplémentaires ici au Congo. Etant donné que ce conseil est passé à l’Est et qu’elle s’est rendue compte de tous les méfaits que ne cessent de provoquer les FDLR dans le Sud Kivu, dont des viols, des extorsions. Je crois qu’ils pourraient permettre d’accélérer le processus qui vise l’envoi d’un contingent supplémentaire. Personnellement, je pense que c’est ça qui pourrait être un élément positif. »