Les conditions d'incarcération au cachot de la coordination des unités intégrées de la police nationale laissent à désirer. Selon des témoins, des dizaines des prévenus y passent des semaines, voire des mois de calvaire sans être transférés aux instances compétentes pour y être jugés. La plupart des détenus viennent des territoires périphériques de la ville, fait savoir radiookapi.net
Des prisonniers sont assis à même le sol, accablés par la précarité des conditions de vie dans une cellule aménagée uniquement pour une détention préventive. Prévue pour 25 personnes, cette cellule mal aérée contient 71 détenus. Selon les responsables de la police, ces derniers ne recevraient ni soins de santé, ni nourriture depuis quelques mois. Les prisonniers qui n'ont pas de famille à Bunia ne reçoivent aucune assistance. Ils survivent grâce à la solidarité de leurs compagnons de prison. Ces conditions déplorables de détention sont justifiées aussi par l'exiguïté de la prison centrale. Cette dernière regorgerait plus de prisonniers par rapport à sa capacité d'accueil, expliquent encore les responsables de la police.
Les autorités judiciaires de Bunia se montrent aussi préoccupées. Chris Aberi Mwana Ngabo, procureur de la République, propose la construction d'une nouvelle prison ou le transfert des prisonniers vers d'autres établissements pénitentiaires du pays.