NAIROBI, le 1 avril (IRIN) - Les chefs d'une milice rwandaise active dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) ont annoncé jeudi dernier leur intention de cesser la lutte armée contre le Rwanda, selon la mission de l'Onu en RDC (MONUC).
De plus, les chefs des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont démontré leur volonté de participer au programme de désarmement, démobilisation, rapatriement, réinstallation et réintégration (DDRRR) de l'Onu.
«A la lumière de cette déclaration des FDLR, la MONUC est disposée à élaborer un calendrier et des modalités techniques plus détaillés des opérations de rapatriement», a annoncé la MONUC dans un communiqué.
En réponse à l'annonce des FDLR, William Swing, qui dirige la MONUC, s'est félicité de cette décision qui ouvre des perspectives nouvelles pour la résolution rapide et définitive du problème des groupes armés rwandais en RDC.
Swing, qui assume aussi les fonctions de représentant spécial du secrétaire général en RDC, voit dans le geste des FDLR un premier pas vers le rétablissement éventuel de relations diplomatiques normales entre la RDC et le Rwanda, a-t-il dit.
Les miliciens des FDLR pourront se rassembler temporairement dans l'est du pays à Hombo, Sake, Lubero, Walungu, Sange et Kanyaboyonga avant d'être rapatriés, selon la MONUC.
A leur arrivée sur les différents sites, la MONUC enregistrera les combattants et leurs proches avant de les escorter jusqu'en territoire rwandais. Ils seront ensuite pris en charge par les autorités rwandaises dans le cadre du programme national de démobilisation et de réinsertion du Rwanda, a indiqué la MONUC.
La MONUC s'est aussi déclarée prête à enregistrer et à détruire les armes qui lui seront restituées par les combattants rwandais. Les chefs des FDLR avaient été accusés d'empêcher certains ex-miliciens de s'inscrire au programme DDRRR et de rejoindre leur domicile.
Selon la MONUC, l'amélioration des relations entre le Rwanda et la RDC pourrait «offrir aux organisations humanitaires un plus grand accès» aux zones abritant les ex-combattants rwandais.
Par ailleurs, le rapatriement des ex-combattants permettra d'améliorer le climat politique dans la perspective des élections qui auront lieu cette année en RDC.