Les trois vice-présidents de la République n'ont pas émis sur la même longueur d'onde sur la nécessité de nouvelles concertations devant Jean-Marc de La Sablière, ambassadeur permanent de la France aux Nations Unies et chef de la mission du Conseil de sécurité. Ce dernier les a reçus lundi 12 juin tour à tour au Grand Hôtel Kinshasa. Si les deux premiers (A. Ruberwa et JP Bemba) ont dit ouvertement leur soutien aux nouvelles négociations avant les élections, Yerodia, lui, en a exclu toute possibilité. Pour l'ambassadeur français, ces négociations politiques relèvent de la responsabilité des Congolais eux-mêmes, pourvu que la date du 30 juillet fixée par la Commission électorale indépendante soit respectée.

«Le Conseil de sécurité des Nations Unies ne doit pas entrer dans le jeu politique des Congolais. Ce n'est pas son rôle. Ne comptez pas sur moi pour que j'entre dans ce jeu politique», a dit d'emblée Jean-Marc de La Sablière.

Le diplomate français a néanmoins noté des avancées significatives dans la préparation technique des élections ainsi que la tenue de la date du 30 juillet. «Si dans le respect de cette date, on peut tenir des consultations, et si cela peut apaiser la tension, on ne peut que s'en réjouir. Mais il ne faut pas que ça soit un prétexte pour retarder les scrutins», a-t-il lancé. Pour lui, la volonté de voter qui a été manifestée par le peuple congolais doit être respectée.