Dix-neuf concurrents à la magistrature suprême demandent la suspension de la campagne en cours pour résoudre, selon eux, les irrégularités relevées dans l'organisation des élections. Ils l'ont dit mardi 4 juillet dans un point de presse à Kinshasa. D'après ces candidats, le nombre élevé des bulletins excédentaires que la Commission électorale indépendante a fait imprimer favoriserait la tricherie. Mais pour le président de la CEI, rien ne pourrait arrêter le processus électoral en cours, rapporte radiookapi.net
Gérard Kamanda, l'un des candidats signataires de cette déclaration, précise qu'un seul point à l'ordre du jour des concertations politiques a été abordé à ce jour. Il s'agit, dit-il, de la transparence des élections. Or, poursuit-il, ce seul point a révélé notamment plus de 5 millions de bulletins de vote excédentaires reconnus par la CEI elle-même. D'autres sources font état de 10 millions de bulletins. Et de poursuivre que le deuxième constat concerne l'enrôlement frauduleux des étrangers.
A ce sujet, Me Gérad Kamanda a rappelé le fait que l'abbé Malu Malu avait décliné toute responsabilité, prétendant qu'il ne lui appartenait pas de surveiller les frontières du pays. Enfin, le troisième constat, toujours d'après M. Kamanda, porte sur la délocalisation du serveur central dans un pays d'Europe occidentale et la transmission du fichier central des élections à une société étrangère, avec tout le risque de reproduction des cartes parallèles.
Parmi les signataires de la déclaration, figurent Roger Lumbala, Lunda Bululu, Mokonda Bonza, Marie Thérèse Landu Mpolo, Anatole Matusila, Mboso Kodia.
La CEI dit niet
Pour cette institution d'appui à la transition, le processus électoral poursuit son cours normal. Réagissant mardi à la déclaration du groupe des 19, l'abbé Malu Malu a qualifié de sans fondement les accusations de ces derniers. «Pour la CEI, nous avons dit que la campagne électorale commence le 29 juin à minuit et se termine le 28 juillet à minuit. Et les élections auront bel et bien lieu le 30 juillet ». Pour lui, les élections sont régies par une loi, et personne ne peut prétendre être au-dessus de la loi. Enfin, il déclare ne pas être saisi officiellement par les signataires de ce document.