A l'approche des élections, la question de 5 millions de bulletins de vote fait couler beaucoup d'encre et de salive. A quoi va servir ce surplus de bulletins? Ce surplus ne constitue-t-il pas un risque de fraude électorale? Le président de la Commission électorale indépendante abordé par radiookapi.net précise que ces 5 millions de bulletins de vote ne sont pas stockés quelque part. Ils sont déployés dans tous les 50 000 bureaux de vote existants, en raison de 650 par bureau. Il n'appartient à personne, insiste-t-il, de les utiliser comme bon lui semble.
Pour l'abbé Malu Malu, la fraude n'est pas possible d'autant plus que les chiffres sont connus d'avance. «On saura le nombre de votants et de bulletins restants. Ces bulletins de vote ont des numéros de séries comme dans un chéquier. Il sera difficile d'utiliser les bulletins excédentaires. La liste électorale est publiée par bureau de vote. On sait d'avance que tel bureau aura par exemple 101 électeurs. Par conséquent, on ne peut pas prétendre que ce bureau de vote va utiliser tous les 650 bulletins. En cas de déficit de bulletins, on pourra recourir au bureau de vote le plus proche pour suppléer ce manque?< /i> », explique le président de la CEI.
L'abbé Malu Malu exclut toute fraude à ce niveau car, estime -t-il, le bureau de vote servira également de bureau de dépouillement et que l'urne sera transparente.
«Il ne reste qu'aux candidats de déployer leurs témoins», ajoute-t-il. Entre temps, les confessions religieuses déploieront 5 000 observateurs dans le pays auxquels il faudra ajouter les 24 réseaux d'observateurs nationaux et au moins 2 000 observateurs internationaux.