19 juillet 2006 - La Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (MONUC) a condamné aujourd'hui les violations des droits de l'homme commises pendant la période électorale, rappelant les autorités locales congolaises au respect des dispositions de la nouvelle Constitution.

« Tous les partis doivent respecter le Code de bonne conduite et faire preuve de tolérance envers leurs adversaires politiques », a déclaré le directeur de la Division des Droits de l'Homme (DDH), Fernando Castañon, au cours du point de presse hebdomadaire de la Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC).

Vingt jours après le début de la campagne électorale et dix jours avant le premier tour de l'élection présidentielle, le directeur de la DDH faisait l'état des lieux de l'exercice des libertés publiques.

Citant l'exemple de Goma où le maire a demandé à la police de prendre toutes les dispositions nécessaires pour qu'une marche du MPC - le mouvement du peuple congolais - n'ait pas lieu, Fernando Castañon a souligné que « les positions qui empêchent les marches portent atteinte au droit de manifester ».

Il a ainsi répété que les manifestations publiques n'étaient pas soumises à une autorisation préalable de la part des autorités locales.

« Celles-ci ne peuvent que, d'un commun accord avec les organisateurs, différer la date ou modifier l'itinéraire si des raisons de sécurité ou d'ordre public l'imposent », a-t-il rappelé.

La DDH a également dénoncé « les tracasseries que continuent de subir les journalistes et les défenseurs des droits de l'homme travaillant en RDC » (Voir aussi dépêche du 14.07.06).