GOMA, le 8 juin (IRIN) - Trois soldats congolais ont été tués et quatre autres blessés lors de combats qui ont opposé dimanche dernier les forces gouvernementales à des miliciens hutus rwandais dans la province orientale de Nord-Kivu en République démocratique du Congo (RDC). Les combats ont entraîné le déplacement de centaines de civils.
Le Général Gabriel Amisi, commandant de la 8e région militaire, a révélé à IRIN lundi que les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ont attaqué une position de l'armée dans le village de Miriki, à environ 180 km au nord de la capitale provinciale, Goma.
«Ils ont attaqué la nuit et délogé notre compagnie à Miriki», a déclaré Amisi. «Par la suite, nous avons repris le village grâce au renfort venu de Kanyabyonga [une ville située à 32 kilomètres]».
Selon lui, les soldats blessés ont été admis à l'hôpital militaire de Goma, mais il n'a pas indiqué le nombre de pertes du côté des rebelles.
Cependant, les FDLR ont nié la responsabilité de l'attaque. «Ce sont mes troupes qui ont été attaquées par l'armée, et ce n'est pas la première fois», a dit à IRIN Ignace Murwanashyaka, le chef des FDLR.
« Je discuterai de cette affaire avec les membres du gouvernement afin que ces exactions ne se répètent pas », a-t-il dit.
Des centaines de civils déplacés ont fui Miriki pour Kanyabayonga, selon le chef de village, Joël Luhonu.
«Pour le moment, ils demeurent auprès de leurs proches là-bas», a-t-il dit.
Selon Amisi, le calme était revenu à Miriki, et a demandé aux civils déplacés de regagner leur village.
Les rebelles hutus du Rwanda basés dans l'est de la RDC ont été accusés de nombreuses attaques menées contre des civils, particulièrement sur le territoire de Walungu et de la Plaine de la Ruzizi au Sud-Kivu.
Murwanashyaka a signé un accord le 31 mars au nom des FDLR, annonçant que les miliciens rebelles sous son autorité déposeront les armes et retourneront au Rwanda.