Le premier rapporteur de la Commission Electorale Indépendante, Dieudonné Mirimo, a confirmé que les résultats du premier tour de l?élection présidentielle seront connus le dimanche 20 août 2006, dans la soirée, comme l?avait annoncé la CEI après le vote du 30 juillet dernier.
INTERVIEW
Où en est-on du décompte des voix?
Nous avons déjà publié les résultats partiels de 107 des 169 circonscriptions et nous avons déjà terminé la compilation de 98.32% des votes en ce qui concerne l?élection présidentielle. Pour les législatives, nous en sommes à 46%, donc le travail se poursuit. A partir de la semaine prochaine nous allons commencer à donner ces résultats provisoires, circonscription par circonscription.
Quand seront annoncés les résultats de l?élection présidentielle?
Les résultats seront annoncés le dimanche 20 août dans la soirée, selon le calendrier de la Commission Electorale Indépendante.
Croyez vous que si un candidat l?emporte au premier tour, il y aura des émeutes dans la capitale?
Nous ne croyons pas qu?il y aura des émeutes parce que les résultats que nous allons annoncer sont les résultats de la volonté populaire. Nous avons déjà demandé aux uns et aux autres qu?ils acceptent les résultats qui seront annoncés par la CEI et la population se prépare à accueillir ces résultats. Nous ne croyons pas qu?il y aura des émeutes ce jour-là.
Dans le cas d?un deuxième tour, le calendrier électoral reste le même?
Le calendrier du deuxième tour ne change pas: la date est toujours le 29 octobre 2006 et il sera combiné avec les élections législatives provinciales.
Le financement du deuxième tour est-il assuré?
Nous avons jusque là un déficit sur le budget. Des bailleurs se sont déjà manifestés. Avant d?arriver à cette date, nous aurons couvert ce déficit et nous pourrons organiser un deuxième tour combiné avec les législatives comme prévu.
De combien est le déficit?
Il est d?environ 46 millions de dollars.
Comment jugez vous le comportement des candidats jusqu?à présent?
Jusque là les candidats se sont bien comportés, on a eu quelques problèmes isolés, mais, en général, tout s?est bien passé jusqu?au scrutin et même jusqu'à l?approche de la publication des résultats provisoires.
Quel serait votre message pour la population congolaise dans ce moment historique?
La population congolaise a attendu 41ans pour avoir des élections libres, démocratiques et transparentes. Elle a même patienté durant 16 années de transition, la transition la plus longue de l?Afrique. Nous invitons les uns et les autres au calme. Surtout nous appelons tout le monde, y compris bien sûr les candidats, à accepter les résultats qui seront annoncés, parce qu?ils reflèteront la volonté du peuple souverain, qui s?est mobilisé le dimanche 30 juillet dernier. J?en profite pour féliciter cette population qui s?est rendu massivement aux bureaux de vote.
Nous croyons que, de la même manière dont elle s?est mobilisée pour aller au scrutin, elle va accueillir avec joie les résultats qui seront annoncés, parce que ces élections vont nous permettre de mettre fin une fois pour toutes à la crise de légitimité que notre pays a connu depuis plusieurs années. Quels que soient ces résultats, nous devons tous les accepter, il en va de l?avenir de notre pays. Nous allons commencer une autre ère, celle de la reconstruction et du développement.