Le Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo (RDC), William Lacy Swing, a estimé le 27 septembre, 2006, devant la presse à New York, que les conditions pour de bonnes élections étaient en place à la fois au niveau financier, logistique et sécuritaire.
« L'élection aura bien lieu le 29 octobre comme prévu. Il s'agit de la date prévue à l'origine par la Commission électorale, après avoir rencontré le président, les quatre vice-présidents et le président du Parlement », a affirmé Lacy Swing, à l'issue d'un exposé à huis clos sur la situation en RDC devant le Conseil de sécurité.
La Cour suprême vient de confirmer cette date pour le deuxième tour de l'élection présidentielle, et la tenue des élections provinciales, a-t-il rappelé.
Le parlement congolais comprend deux chambres, un sénat et une assemblée nationale, avec au total 500 sièges. Les sénateurs seront élus par les assemblées provinciales, qui voteront aussi pour les gouverneurs et gouverneurs adjoints, a-t-il expliqué.
Interrogé sur la présence des observateurs internationaux au second tour, le Représentant spécial a dit que le groupe des « observateurs éminents », dont un ancien chef d'Etat, était de nouveau à Kinshasa.
Quant aux observateurs sur le terrain, ils étaient quelque 1.700 au premier tour, outre 47.000 observateurs nationaux et 350.000 témoins des partis politiques. Les chiffres devraient être à peu près les mêmes au second tour.
Interrogé sur les préparatifs électoraux, le Représentant spécial a indiqué que 1200 tonnes de kits électoraux et 25 à 28 millions de bulletins avaient été acheminés vers les 50.000 bulletins de vote.
Ces bulletins, transportés par avion cargo, devaient maintenant être acheminés par les hélicoptères de la MONUC, à bicyclette ou même en canot.
Interrogé sur le fléau des agressions sexuelles en RDC, William Lacy Swing a déclaré que Jan Egeland, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, avait bien analysé la situation lorsqu'il a estimé qu'il s'agissait du « cancer » de la société congolaise.
« Nous avons des discussions permanentes avec le gouvernement. Il ne fait pas de doutes que les femmes et les enfants sont les civils qui ont le plus souffert des conflits », a-t-il dit.