Le bon aboutissement du processus électoral en République Démocratique du Congo était au centre d’une réunion de la commission ministérielle des pays membres de la Communauté de Développement des Etats de l’Afrique australe (Southern Africa Devlopment Community, SADC) qui s’est tenue du 20 au 23 octobre au Grand Hôtel Kinshasa. Y participent des délégations venues des 14 pays de la SADC avec, à leur tête, des hautes personnalités des gouvernements de leurs pays dont les ministres de la Défense et des Affaires étrangères.
« La raison de cette réunion est de montrer notre soutien au peuple et aux dirigeants congolais au moment où ils franchissent la dernière étape de ce délicat processus, avec le second tour de l’élection présidentielle », a expliqué en substance la ministre tanzanienne des Affaires étrangères qui a ouvert les travaux. La SADC, a-t-elle dit, reconnaît l’importance du processus électoral en cours dont l’issue permettra à la RDC de retourner à la normalité et qui aura un impact direct sur tous les pays de la région. « Nous souhaitons voir la RDC en paix avec elle-même et avec ses voisins et s’engager sur la voie de la reconstruction », a-t-elle ajouté. Pour avoir les dernières informations de terrain sur l’évolution du processus, les délégués de la SADC ont invité à la réunion le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI). Monsieur l’abbé Apollinaire Malumalu a appris, à l’occasion, qu’une importante délégation d’observateurs de la SADC séjournera en RDC au moment des scrutins du 29 octobre prochain.
L’engagement de l’Afrique du Sud
Venu à Kinshasa pour participer à cette réunion, le ministre sud-africain de la Défense, M. George Muleleki, s’est entretenu samedi 21 octobre 2006 avec le président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), l’Abbé Apollinaire Malumalu. Il a promis, à son retour, de rapporter au président Mbeki le message de la population du Congo qui veut avoir des élections dans un climat de paix et qui aboutissent à l’élection des dirigeants qui soient légitimes. Il s’est également réjoui de l’engagement qu’il a recueilli auprès des candidats à la présidentielle du 29 octobre 2006. « Les deux se sont engagés à pouvoir accepter les résultats qui sortiront des urnes. Ils se sont aussi engagés à pouvoir dire à la population du Congo qu’il faudra qu’elle puisse accepter les résultats des urnes parce que c’est la voie vers le développement et la réduction de la pauvreté que connaît ce pays », a-t-il rapporté.