L?ambassadeur des Etats-Unis en RDC, Roger Meece, fait le point sur les sanctions imposées par les Etats-Unis contre violateurs de l?embargo sur les armes et ceux qui recrutent des enfants soldats, ainsi que sur le déroulement du processus électoral. Pourquoi est-ce que c?est à ce moment-ci du processus de transition que le Président Bush décide de geler les avoirs des personnes ayant contribué au conflit en RDC et de ceux qui recrutent des enfants soldats?
INTERVIEW
Effectivement, c?est l?ordre exécutif, comme nous disons, qui a été signé récemment. Cela dénote de notre volonté de mettre en vigueur les sanctions déjà votées par le Conseil de sécurité des Nations unies, donc il s?agit de la mise en vigueur de ses sanctions. Tous les états- membres des Nations unies ont la responsabilité d?appliquer ces sanctions et nous voudrions le faire. Je peux ajouter que c?est évidement en vue de la réussite du processus de transition que personne n?a le droit de menacer l?ordre, la sécurité des civils et la stabilité du pays. Il est donc important pour tous les pays de prendre les mesures nécessaires pour assurer la mise en vigueur de ces sanctions ainsi que de soutenir les efforts pour la paix en RDC.
En quoi consiste cette mesure?
Il y a plusieurs mesures, saisir les avoirs, aux Etats-Unis, des personnes listées, bloquer certains comptes. Il s?agit en fait de la mise en vigueur des sanctions selon les procédures et les règles du Conseil de sécurité.
Ces personnes ont-elles vraiment des avoirs aux Etats-Unis?
Je ne peux pas confirmer cela mais nous avons l?obligation de sanctionner les personnes figurant sur la liste, conformément à la décision du Conseil de sécurité. Cette mesure signée par le président Bush, donne l?autorité à nos institutions de bien vérifier et prendre les mesures sur les avoirs ou toute autres mesures nécessaire.
Des accusés ont déjà contesté leur participation au conflit en RDC, sur quels critères a été décidée cette mesure?
Comme j?ai déjà dit c?est selon les critères et la liste précisée et notifiée par les autorités onusiennes et donc selon les mesures prises par le Conseil de sécurité. Nous suivons et respectons nos obligations comme Etat-membre du système.
Quel est le soutien de la communauté internationale par rapport à cette décision?
Je ne peux que parler pour le gouvernement américain et je voudrais faire remarquer que nous faisons les actions nécessaires pour mettre en oeuvre ces mesures. J?ai confiance que tous les états-membres selon leur capacité, leur volonté, vont mettre en place les mesures appropriées conformément aux différents systèmes de chaque gouvernement.
Avez-vous déjà une idée de ce que deviendra le CIAT après la Transition?
Je ne peux pas parler pour le CIAT, comme vous le savez il n?existe pas un porte-parole du CIAT, mais selon l?accord de Sun city le CIAT arrive à la fin de son mandat avec l?installation du nouveau président élu Congo. Bien entendu il existe une volonté parmi les membres du CIAT de continuer notre coopération parce qu?on a un engagement sans précèdent de la communauté internationale depuis le début de la Transition, pour soutenir le peuple congolais pour l?aboutissement heureux de la Transition. Cette volonté est persistante parce que il est évident qu?il existe encore des grands défis pour le Congo et notre volonté, notre détermination ainsi celle des autres partenaires va continuer plus loin encore.
Quelle est votre opinion sur la procédure du décompte des voix?
J?ai eu l?occasion et l?honneur d?accompagner l?adjoint au sous-secrétaire d?Etat américain, chargé des Affaires africaines, Donald Yamamoto, pour visiter plusieurs bureaux de vote le jour des élections. Selon mes informations personnelles ainsi que des informations reçues de différents observateurs, j?ai été impressionné par la tenue des élections et par le travail et les préparatifs faits par la CEI. Selon toutes les informations que j?ai jusqu?au présent les choses continuent bien, selon les procédures et les prévisions faites par la CEI. Comme tout le monde j?attends les résultats mais j?ai l?impression que c?est un bon processus jusqu?au présent.
Excellence, votre pays organise aujourd?hui des élections de mi-mandat pour designer des députés, des sénateurs et des gouverneurs. Quelle analogie en faites-vous avec les élections en RDC?
Les élections partout constituent un exercice démocratique. Nous attendons de voir aussi le taux de participation aux Etats-Unis comme on l?a fait ici en RDC, parce que pour connaître la réussite d?un processus démocratique il faut que tout le monde s?engage dans le processus, il est important d?avoir le plus haut niveau possible de participation des électeurs pendant les élections et même après et donc en ce sens l?exercice démocratique dans tout pays y compris les élections chez nous il y a ce parallèle. On peut faire la comparaison et bien entendu comme tous les pays du monde, y compris la RDC, aux Etats-Unis nous étudions systématiquement les procédures pour améliorer le processus la prochaine fois suivante.