Lors des affrontements du 11 novembre 2006, en face à la résidence du vice-président J.P. Bemba, un soldat uruguayen des forces de la MONUC, le caporal Correa, a fait preuve de courage et de dévouement à la cause humanitaire des Nations unies, en sauvant la vie d’une femme et de ses quatre enfants.
A première vue on croirait qu’il s’agit d’un Casque bleu uruguayen comme les autres; avec sa peau ternie par le soleil, ses cheveux noirs raides tombant sous le béret et pourquoi pas un pot de «mate» dans la main pour accompagner les longues heures passées sous un soleil écrasant. Mais le caporal Ubendan Correa à un profil tout a fait différent.
Marié et père de trois enfants, il a 33 ans et participe à sa troisième mission de maintien de la paix depuis 1994. Il appartient à la compagnie DELTA du bataillon URUBAT-IV de la brigade de l’Ouest de la MONUC.
Le samedi 11 novembre 2006, lors des affrontements qui ont eu lieu en face de la résidence du vice-président Bemba, il a fait preuve de courage et de dévouement à la cause humanitaire des Nations unies.
En effet, ce matin là, des supporters de Jean Pierre Bemba étaient venus lui manifester leur soutien en face de sa résidence sur le Boulevard du 30 juin en plein centre de Kinshasa. Quand la police est intervenue pour les disperser, des affrontements ont éclaté entre les deux parties, faisant un bilan tragique de quatre morts dont trois par des balles perdues.
Le caporal Ubendan Correa faisait partie des troupes d’appuie envoyées par la MONUC pour sécuriser la résidence du vice-président. C’est lorsque les tirs ont commencé que le caporal a pu repéré une femme et ses quatre enfants apeurés et immobiles au milieu des rafales de l’autre coté du boulevard.
«Je n’ai pas réfléchi, j’ai couru et je suis arrivé de l’autre coté du boulevard; quand j’ai approché la femme je me suis rendu compte qu’elle était en état de choc et qu’elle n’arrivait pas à bouger; alors je l’ai prise avec moi, je lui ai trouvé refuge derrière nos emplacements protégés par des sacs de sable et je suis retourné chercher ses quatre enfants» explique le caporal.
«C’est notre devoir de protéger les populations civiles. Je n’ai pas hésité un instant et pourtant je n’avais pas reçu un ordre officiel pour quitter mon poste; heureusement le Lieutenant Garcia, mon supérieur, a compris mon geste» ajoute avec humilité Ubendan Garcia.
Ces actes héroïques des Casques bleus ne sont pas rare ici en RD Congo, soit comme cette fois-ci à Kinshasa ou en Ituri, au Nord-Kivu et partout où les gardiens de la paix dont déployés pour protéger les populations civiles et accompagner le processus de transition politique dans la paix et la tolérance.