Un entretien avec Me Dounya Rohenzi
Dans le troisième volet de sa série sur les défis que devra relever le président nouvellement élu de la RDC, Joseph Kabila, notre envoyé spécial Ferdinand Ferella s'est entretenu avec Me Dounya Rohenzi de l'association Promotion démocratie et droits humains, à Goma, au sujet de corruption dans le pays. C'est un fléau qui sévit «
« Il est à craindre une large alliance autour du chef de l'Etat qui ne pourrait pas démarquer l'ancienne gouvernance par rapport à la nouvelle », s'inquiète le militant congolais des droits humains. Pour persuader les Congolais que les choses sont en train de changer, il faut que corrompus et corrupteurs « puissent répondre de leurs actes », estime Me Rohenzi, ajoutant qu'il revient au chef de l'Etat congolais de « démontrer qu'il n'y a plus d'impunité » en RDC. Pour Dounya Rohenzi, la décentralisation prévue par la nouvelle Constitution congolaise « permettra au Congo de se développer » dans la mesure où, au niveau de la base, on pourrait répondre aux besoins locaux. La lutte contre la corruption devra [également s'organiser à ce niveau, a-t-il dit.
au plus haut niveau », estime Me Rohenzi qui cite les cas de nombreux ministres congolais impliqués dans des détournements et des pots-de-vin, mais qui n'ont jamais été inculpés.